Comité de pilotage du PADEPA-KS : Des équipements modernes pour les apicultures

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Publié le lundi 10 avril 2017 | L’Essor

© aBamako.com par Androuicha
5è session du conseil de surveillance du PRODEVALAIT
Bamako, le 06 avril 2017. Sous la présidence du ministre de l`Elevage et de la Pêche Dr Nango Dembélé, le Projet de Développement et de Valorisation de la Production Laitière au Mali (PRODEVALAIT), a tenu dans ses locaux sis dans l`enceinte de l`Institut de l`Economie Rurale (IER) la 5è session de son conseil de surveillance.

Ce sous-secteur de l’élevage était le seul à n’avoir pas bénéficié des outils performants pour produire un miel de qualité. Ce qui vient d’être fait à travers le projet

Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Nango Dembélé a procédé vendredi dernier à Kita à la remise symbolique de 625 ruches kenyanes avec différents accessoires indispensables à l’exercice du métier d’apiculteur. Cette remise symbolique a été faite par le ministre Dembélé à Moussa Seydou Sidibé du village de Senko, situé à 33 kilomètres de Kita au nom des bénéficiaires. C’était en présence des autorités régionales et locales, du coordinateur national du Projet d’appui au développement des productions animales dans la zone de Kayes Sud (PADEPA-KS), Modibo Issa Traoré et de la population de Kita venue pour être témoin d’un geste qui boostera la production apicole du cercle. D’un montant de 46,4 millions Fcfa financés par le PADEPA-KS, ces équipements sont destinés essentiellement aux organisations professionnelles d’élevage des 4 cercles d’intervention à savoir Kita, Kéniéba, Kayes sud et Bafoulabé. Ce Projet qui est en phase de fermeture a été financé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement du Mali pour un montant de 14,2 milliards Fcfa pour une durée de 6 ans. Il a pour objectif spécifique d’augmenter, de façon durable, les productions animales et les revenus des agro-éleveurs dans la zone de Kayes Sud. La remise des équipements apicoles s’adresse à plus d’une centaine d’apiculteurs organisés en groupements ou associations dans les zones d’intervention du Projet. Le chef du département, Dr Dembélé a saisi l’opportunité de la tenue de la 9è session du Comité de pilotage du PADEPA-KS pour procéder à cette remise à une semaine jour pour jour de la clôture définitive du financement extérieur à savoir le 31 mars dernier. Dr Dembélé a néanmoins adressé la gratitude et la reconnaissance du gouvernement et de son département au bailleur principal qu’est la Banque africaine de développement (BAD) qui a accepté de proroger la durée du Projet. Cette prorogation a permis d’achever les activités en cours d’exécution et de rehausser le taux de décaissement pour atteindre 97,31% à la clôture officielle. Il faut rappeler que cette prorogation a également permis au Projet d’améliorer les indicateurs de résultats au cours de l’année 2016. Ainsi, le PADEPA-KS a construit et réhabilité des bâtiments des services déconcentrés de l’Elevage et des infrastructures collectives de l’Elevage du cercle de Bafoulabé, réalisé 16 forages positifs et 16 contre puits dans les cercles de Bafoulabé et Kita. Il a, en outre, procédé au balisage de 825 kilomètres de parcours et d’axes de transhumance (gîtes d’étapes et aires de repos), réalisé 130 kilomètres de pistes rurales. Le PADEPA-KS a fourni et installé des équipements et matériels au bénéfice du Laboratoire vétérinaire régional de Kayes. Dans le cadre du renforcement des capacités des producteurs et de l’amélioration de leurs conditions de vie, le PADEPA-KS, au cours de 2016, a procédé au placement de 17 nouvelles unités d’animaux constituées de 51 zébus maures, 10 taurillons N’Dama et 10 moutons djallonkés issus des remboursements, à l’insémination de 250 vaches qui ont abouti à 101 gestations pour 79 naissances vivantes. Il a également emblavé 304 hectares de cultures fourragères pour une production de 670 tonnes de fourrage, procédé à la formation de 133 apiculteurs en techniques de fabrication de la ruche traditionnelle améliorée et de 23 apiculteurs en technique d’apiculture. Les mini-laiteries de Kayes et de Kita ont été transférées aux bénéficiaires qui ont assuré le traitement et la transformation de 238.438 litres de lait cru local. En outre 12 plates-formes multifonctionnelles ont été transférées aux bénéficiaires. Au regard de tous ces actes posés, le ministre Dembélé a estimé que le PADEPA-KS a posé les bases d’un développement durable des productions animales dans sa zone d’intervention. Les principaux bénéficiaires sont les collectivités territoriales, les éleveurs, les agro-éleveurs, les femmes et les jeunes, mais aussi les services techniques à travers le renforcement de leurs capacités d’intervention par des équipements conséquents.Les apiculteurs de la zone ne pourront pas dire le contraire, car, l’appui en équipements en leur faveur était le geste ultime qui achevait de réjouir le cœur des bénéficiaires. Ces derniers étaient très contents de recevoir ces divers équipements des mains du chef du département. Le ministre Dembélé s’est étonné qu’un éleveur bon teint s’intéresse à un domaine d’activités qu’il lui croyait étranger. Mais, Moussa Seydou Sidibé qui est loin d’être un novice dans ce secteur d’activités a promis de prendre soins des équipements et d’en tirer le meilleur profit. Il a assuré qu’il exerce ce métier depuis plus d’une trentaine d’années grâce à son père qui l’a initié. Et aujourd’hui, il exerce au sein d’une association de 20 apiculteurs de sa commune qui produit 80 litres de miel par saison. Les ruches qu’ils exploitent sont disposées sur un espace de 1 hectare préservé de la divagation des animaux et des feux de brousse en vue de fournir en permanence des ressources naturelles indispensables à la colonisation des installations. La troupe théâtrale de la localité a préparé et exécuté un sketch sur les bienfaits de la préservation de la nature, donc des ressources naturelles pour une meilleure production apicole, d’une part et la préservation de l’environnement, d’autre part. Le ministre Dembélé s’est réjoui du fait que les apiculteurs disposent d’équipements indispensables pour produire un miel labélisé qui sera vendu sur les marchés locaux et les supermarchés des cités urbaines. Moriba COULIBALY

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