Après les contestations, les protestations et des mises en garde, les Maliens, par le truchement des organisations syndicales, se font de plus en plus entendre. Aussi, plusieurs syndicats, notamment la santé, la justice, l’Education, l’Enseignement supérieur, les collectivités territoriales, les inspecteurs de travail, les « diplomates », la magistrature… franchissent le pas pour réclamer l’amélioration des conditions de vie de leurs syndiqués, au-delà des travailleurs maliens.
Ainsi, le jeudi dernier, six syndicats de l’enseignement ont appelé leurs militants à une marche sur l’ensemble du territoire national. Objectif ? Donner de la voix face un gouvernement dont la priorité n’est pas le dialogue social.
Aussi, à compter de ce lundi 10 avril 2017, les enfants des écoles fondamentales et les élèves des établissements secondaires seront dans la rue ou à la maison, à cause d’un mot d’ordre de grève de 10 jours des enseignants.
Au même moment, la grève illimitée du syndicat national de la santé et de l’action sociale se poursuit, faute d’entente entre le gouvernement et les grévistes. Idem pour l’enseignement supérieur qui est également paralysé à cause d’une grève illimitée. Ce qui fait planer le spectre d’une année blanche.
Ailleurs, les agents de la justice montent au créneau et réclament l’amélioration de leurs conditions de travail.
Dans les familles, les gens arrivent difficilement à s’offrir les (trois) repas quotidiens. Les Maliens ont faim ! Ce qui en rajoute au malaise social.
A l’opposé, une minorité constituée autour du clan et de la famille, exhibe maladroitement ses butins et son luxe.
Dans cette ambiance nauséabonde, les populations sont confrontées à une augmentation vertigineuse des prix des produits de première nécessité.
Autre fait ? Le Mali fait toujours face à une insécurité grandissante. L’Etat n’existe presque plus dans les localités du nord et du centre du pays.
Grèves, crise financière, insécurité, malaise social… Ce sont là des défis auxquels le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta est confronté à un an de la fin de son mandat.