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Abdoulaye Idrissa Maïga : Deux avantages en un
Publié le lundi 10 avril 2017  |  Les Echos
Passation
© aBamako.com par Momo
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 janvier 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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Le nouveau Premier ministre, sans être peut-être l’homme providentiel, est celui qui répond aux canons.
Depuis la fin du régime Alpha Oumar Konaré, on vient de voir enfin le fait majoritaire réhabilité. IBK, en nommant le samedi dernier Abdoulaye Idrissa Maïga Premier ministre, a réglé par ce fait beaucoup de questions.
Le premier, c’est que, depuis qu’il est là, c’est au moins la première fois qu’il nomme un premier ministre issu de la majorité, du RPM en occurrence. Ce fait seulement donne une légitimité au nouveau Premier ministre, réhabilite la majorité et la met face à ses responsabilités. On peut épiloguer sur le RPM tant que l’on veut, mais, le fait est qu’il est au pouvoir et qu’il a dû avaler en silence bien de couleuvres.

Abdoulaye Idrissa Maïga qui a été directeur de campagne du candidat, a avec lui assez de proximité, et, vice-président du RPM, assez de légitimité pour exercer ce sacerdoce. Pour la première fois, le Rassemblement pour le Mali peut se vanter d’avoir le pouvoir et de l’exercer dans sa plénitude, sans être au même palier que les autres partis.

Le second avantage du nouveau Premier ministre, c’est qu’il fait l’unanimité autour de sa personne, par rapport à sa rigueur morale. Cela est un atout important dans notre système devenu ploutocratique, où l’argent à la provenance souvent douteuse est devenu roi.
La balle est maintenant dans le camp du RPM et du nouveau Premier ministre. S’ils partent, cette fois avec des préjugés favorables, aucun cadeau ne leur sera fait, surtout qu’il apparaît clairement pour tout le monde qu’il s’agit cette fois d’une équipe pour 2018.

Le RPM a soutenu timidement et on le comprend, tous les Premiers ministres qui ont été en poste. Maintenant qu’il exerce en plénitude son pouvoir, il lui revient de prendre en main tous les grands chantiers qui n’ont pas bougé ; la sécurité, le retour du Mali sur tout le territoire.

Abdoulaye Idrissa Maïga, au premier regard, rassure. Mais, on aura besoin de plus que des préjugés ou son passé. Il est au pied du métier. C’est à l’ouvrage que l’on le jugera. Sans cadeau, sans complaisance, sans concession.

Alexis Kalambry
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