Au Mali, les champs de coton ont fleuri et les récoltes bonnes dans l’ensemble. Après une grosse production de 647 299 tonnes de coton et plusieurs milliers de céréales sèches pour la campagne 2016 / 2017. Ce chiffre dit record, jamais égalé au Mali dans la cotonculture est 26,04% supérieur à la production de 2015-2016 et 47,10% supérieur à la production de la campagne 2013-2014. Il est attendu comme production cotonnière au titre de la nouvelle campagne 2017-2018, plus de 7000 tonnes. Un record qui comblerai les nombreux efforts consentis pour ce secteur et récompenserai les initiatives entreprises.
La semaine dernière à Kimparana le Pr Baba Berthé, Président Directeur Général de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) avançait dans son interview bilan à votre serviteur que le chiffre 645700 tonnes était déjà atteint et qu’il pouvait être dépassé en fin de compte. Un record qui confirme une fois de plus une certaine régularité dans ce secteur. En effet, depuis 2012, les résultats enregistrés en termes de production cotonnière, ont été jugés assez satisfaisants car connaissent une progression régulière. Pour preuve : campagne 2012-2013 : 449 646 tonnes ; 2013-2014 : 440 027 T ; 2014-2015 : 548 696 T ; 2015-2016 : 513 536 T. En 2016-2017, c’est un nouveau record qui avait été enregistré avec 647 299 T.
Cette performance est le résultat d’une équipe managée par Monsieur Modibo KONE, un patriote, un gestionnaire hors pair qui a accepté répondre à l’appel de la nation pour servir son pays car pour lui ce qui compte sans démagogie c’est le ‘’Mali d’abord’’. Que le Président IBK en soi remercié pour avoir donné une opportunité à un fils du pays de s’affirmer à un moment où les cadres maliens reculent devant les responsabilités et les secteurs d’activités affichent difficilement des résultats.
Pour conforter cette affirmation, il faut rappeler que les raisons de ce succès exceptionnel sont la mise en confiance des producteurs de coton notamment ceux de Bougouni, de Koutiala emprisonnés par Kalfa Sanogo, le prédécesseur de Monsieur KONE. La décrispation de l’atmosphère et le retour de la confiance en des producteurs déboussolés a été l’œuvre de l’ex PDG Monsieur KONE et de son équipe. Cela doit être connu et dit .Le second tournant est cette rencontre historique de Fana qui a donné la parole au second pilier de la CMDT à savoir l’encadrement. Cette rencontre a signé le retour de l’espoir en des travailleurs dont la responsabilité est grande dans la réussite de la campagne.
L’homme s’était engagé pour la cause des paysans et surtout la concrétisation de la volonté politique du président de la République de faire de l’agriculture le moteur du développement économique et social. Dans cet engagement, il avait décidé d’augmenter la capacité opérationnelle de la CMDT, en renforçant les unités centrales existantes mais aussi en ouvrant d’autres comme son projet de création de nouvelles usines de filature. Cette réalisation qui est toujours en cours, devrait renforcer la capacité de transformation de notre coton mais aussi résorber le taux de chômage augmentant ainsi le revenu de milliers de Maliens. Il est parti sans avoir réellement eu le temps de réaliser son rêve.
Aujourd’hui, c’est une nouvelle équipe qui est aux commandes avec les mêmes ambitions. On serait tenté de dire deux hommes, une même vision. Le Pr Baba Berthé, le nouveau PDG de la CMDT utilise une approche directe avec les acteurs principaux dans l’intérêt de tous. Sa récente tournée en zones CMDT renforce cette interaction en vue d’un rendement meilleur. Pour le nouveau PDG de la compagnie malienne du développement des textiles, la qualité du produit est l’objectif premier afin de rendre compétitif le coton malien sur le marché international. Un marché très exigeant et où la concurrence est rude entre producteurs. C’est bon, selon lui, de produire du coton en quantité, mais c’est encore mieux si la qualité y est. En parlant de qualité à la CMDT, il s’agit surtout de la « meilleure façon de produire » qui repose sur une certaine norme que la CMDT et ses partenaires essayent de mettre en application à travers une feuille de route appelée « déclaration politique de qualité » élaborée en 2010. Dans cette feuille de route, la CMDT et ses partenaires s’engagent à apporter une « satisfaction maximale des clients en adaptant de plus en plus nos produits à leurs attentes et en répondant aux besoins des marchés que nous visons » ; à faire « une reconnaissance encore plus évidente de la qualité des produits » ; à aller à « la recherche d’une amélioration continue des processus et de l’organisation interne de l’entreprise ». Une politique qui s’appuie sur l’optimisation des moyens, la compétence et la motivation de l’ensemble du personnel ; la bonne gestion interne et le respect des obligations légales et professionnelles.
C’est cette politique que tentent de mettre en application le PDG Baba Berthé et son équipe. Dans ses discours à l’endroit des acteurs dus secteur lors de sa récente tournée, il a mis en avant les éléments de cette politique qui permet d’améliorer la qualité du coton et une meilleure condition de travail et de vie des travailleurs.
Les nouvelles autorités du pays, misent sur l’agriculture pour relancer l’économie nationale et améliorer le bien-être de la population dont plus de la moitié y dépend. Rien que la filière coton, contribue largement à la sécurité alimentaire et au développement économique et social de notre pays. Ce sont à peu près 1471 agents qui travaillent de façon permanente à la CMDT parmi lesquels on compte 1361 hommes et 110 femmes. La CMDT emploie également 3055 saisonniers pendant les campagnes d’égrenage et de commercialisation. Des chiffres qui peuvent évoluer avec la création d’autres usines. C’est dire que la CMDT est une véritable entreprise citoyenne au développement du pays.
Les objectifs fixés de la CMDT pour la campagne 2017-2018, est de produire 725 000 tonnes de coton graine et 2 286 600 tonnes de céréales. Objectifs atteints et qui pourrait même être dépassés si la tendance se maintient. Des défis existent tels que la gestion du surplus de production quant on sait que sur le marché international, l’offre dépasse parfois la demande ce qui influe parfois sur les prix ; les questions des aléas climatiques ; comment mener à bon port le projet de coton irrigué ; la redynamisation du parc industriel de la CMDT ; la transformation de la fibre ; la modernisation des usines de production etc.
Seul le travail et le sens de l’anticipation couplés aux bonnes initiatives permettront de relever ces défis. Un challenge pour Baba Berthé, PDG de la CMDT et son équipe. Pour le moment, c’est bien parti