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Côte de popularité dans les eaux du Djoliba : IBK, le déclin !
Publié le lundi 10 avril 2017  |  L’Inter de Bamako
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Arrivé au pouvoir, en 2013, pour traduire le désir de changement de son peuple, le chef de l’Etat malien a tourné casaque comme dirait l’autre après moi le déluge. Son mépris, son indifférence face à la souffrance de ses compatriotes, sa gestion clanique, son mauvais choix des hommes à conduire les affaires du pays sont en train de plonger le Mali dans l’abîme.

Si chaque peuple mérite ses dirigeants, le cas du Mali est atypique. Le Mali a, à sa tête, des hommes qui n’éprouvent aucun sentiment envers leurs semblables. Ce qui compte pour eux, c’est leur enrichissement personnel. Chaque jour que Dieu fait des textes sont tripatouillés pour revoir à la hausse leurs émoluments, indemnités, primes, en un mot leur prise en charge par le contribuable malien qui continue encore de blanchir sous le harnais.

Dans cette course effrénée à l’argent facile et illicite, le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, se taille la grosse part dans le gaspillage des maigres ressources du pays. Il empoche 14 milliards de nos francs. Il a procédé à une augmentation de 4 milliards de F CFA de son budget dit de souveraineté.

Il est suivi du Premier ministre Modibo Keïta qui touche 35 millions de F CFA, du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé qui perçoit 30 millions de francs CFA et le président du Conseil économique, social et social (CESC) boucle la marche avec 16 millions de F CFA. Et au même moment où ils s’adossent sur un trésor de guerre, le peuple se contente de petites augmentations de salaires, de primes et d’indemnités bouffées en clin d’œil par la cherté de la vie.

Ces avantages faramineux, accordés frauduleusement à des gens qui ne peuvent rien inventer pour faire avancer le pays, les ont éloignés des réalités des Maliens qui souffrent énormément de leur mauvaise gestion.

Sinon comment comprendre que le pays se trouve dans cette situation chaotique et de surplace. Il est paralysé par des grèves en cascade et des marches de protestation à travers lesquelles les femmes et les hommes traduisent leur mécontentement face à ce qu’on pourrait appeler l’autisme du président Ibrahim Boubacar Kéita et de son gouvernement qui étale chaque jour son incapacité à faire face aux préoccupations nombreuses et urgentes du peuple malien.

Ce qui est inadmissible dans un pays qui a arraché de haute lutte sa révolution, en 1991, pour satisfaire les besoins de ses habitants, c’est le silence du premier magistrat de la République face aux grèves des travailleurs. Il y a plus d’un mois que les agents de la santé ont déclenché une grève illimitée (début 9 mars dernier).

Les enseignants de l’enseignement supérieur les ont emboîtés, le pas le 4 avril. Ceux du fondamental et du secondaire ont entamé ce matin une grève de dix (10) jours reconductibles.

En réponse à la grève du syndicat de la santé, IBK déclare : «Nul n’a le droit de prendre le pays en otage». Il a tenu ces propos révoltants lors de la clôture de la conférence d’entente nationale. Au lieu de le huer, il a eu droit à des applaudissements nourris. Il doit savoir que ceux qui ont pris le pays en otage, ce ne sont pas les syndicats. Mais c’est lui-même et son Premier ministre Modibo Keïta.

L’attitude de ce duo Keïta montre, d’une part, qu’il travaille pour eux-mêmes et non pour le peuple malien qui s’est battu corps et âme pour qu’IBK soit élu président de la République, en 2013. Et d’autre part, il veille comme à la prunelle de leurs yeux à leur enrichissement illicite et aux intérêts des bandits armés qui ont pris les armes contre la République.

Ce qui est sûr, toutes ces grèves traduisent un malaise social, l’incompétence du gouvernement à répondre aux aspirations du peuple mais aussi le déclin de l’espoir des Maliens (IBK). Il est aujourd’hui abandonné par ses soutiens au sein de la population. Ceux-ci sont interloqués par son indifférence face à leurs problèmes. Et ils ne seraient pas prêts, en 2018, à lui accorder leur voix pour qu’il rempile un second mandat suicidaire.

Aujourd’hui, face à l’indifférence des autorités, le peuple doit prendre ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard. Il y a des voies dites démocratiques par lesquelles le peuple peut l’interpeller pour qu’il s’exprime sur les grandes questions de la nation auxquelles il peine à trouve des solutions.

Yoro SOW
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