Ces propos sont de Douma Cissé, président de la ligue de basketball de Tombouctou. L’intéresser n’affiche aucun désir voire la moindre intention d’aborder le conflit qui oppose le Centre de Référence Basketball de Tombouctou (CRBT) et la Fédération malienne de basketball. «J’ai lu votre article sur ça. Il (Baba Mahamane, ndlr) vous a parlé et vous avez publié dans le journal. Je ne sais pas pourquoi vous voulez échanger avec moi sur le sujet. Ce que vous avez publié est largement suffisant. Je ne suis pas disposé», a conclu le président de la ligue de Tombouctou.
Douma Cissé a ainsi choisi de se murer derrière un silence plutôt éloquent, au moment où le promoteur de l’unique club qualifié de sa contrée, le Centre de référence basketball de Tombouctou (CRBT), se démène comme un beau diable pour rentrer dans ses droits.
L’équipe féminine de son centre joue la Première Division du championnat national de basketball instaurée pour la première fois dans notre pays. Le règlement spécial de la compétition prévoit une prise en charge (l’hébergement, la restauration et le transport aller-retour de la délégation) des équipes visiteuses. Mais le CRBT ne reçoit un kopek quand il se déplace à Bamako. En plus, pour raison de sécurité, les matches du CRBT ont été tous transférés dans la capitale par la fédération.
C’est-à-dire que les joueuses de la Cité du 333 Saints n’accueillent jamais leurs adversaires et sont constamment accueillies même quand elles doivent recevoir les matches. La Fédération malienne de basketball ne met pas le club dans ses droits à plus forte raison d’accompagner financièrement cette gestion exceptionnelle. Et dire que cette attitude semble bénéficier de la caution de la ligue régionale de Tombouctou qui devrait en toute circonstance défendre les intérêts des siens.