Les combats entre les forces françaises et africaines et les islamistes se poursuivent dans deux régions du Mali. D’abord dans le Nord-Est, notamment dans la vallée d’Ametetai où de très violents combats se sont déroulés ces derniers jours. C’est dans cette partie du pays que Français et Tchadiens traquent les derniers islamistes. De source militaire française, on affirme avoir saisi depuis le début de la guerre 16 tonnes d’armement terroriste et tué 52 ennemis en une seule opération en milieu de semaine, puis 8 autres encore jeudi.
Des bombardements de Mirage 2000
Le bilan avoisinerait donc désormais les 500 morts parmi les djihadistes, pour un "noyau dur" de 1.200 à 1.500 combattants, contre 4 morts côté français et 30 parmi les Tchadiens. Vendredi, deux Mirage 2000 ont encore décollé de Bamako en début de soirée, le ventre chargé de bombes. Toujours dans le Nord, 4 civils ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi par des terroristes dans la région de Tombouctou.
De nouvelles attaques-suicides redoutées
Mais les affrontements se poursuivent aussi dans l’Est, où les djihadistes harcèlent l’armée malienne et les soldats français. À Gao, où sévissent les hommes du Mujao, les militaires français redoutent de nouvelles attaques-suicides et relèvent que les islamistes et les trafiquants en tout genre (armes, drogue, argent…), parmi lesquels figurent des Algériens, des Libyens mais d’abord de nombreux Maliens, opposent une résistance sous-estimée lors du déclenchement des opérations par Paris.
Ce qui fait dire au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian : "Le chef d’état-major des armées malien disait jeudi que nous avions fait 70 % du chemin. C’est à peu près le cas, mais il faudra faire 100% et aboutir à la libération de l’ensemble du territoire malien. Il y aura donc d’autres combats. Mais on progresse tous les jours : ce qui a été accompli en moins de deux mois est tout à fait remarquable."