Prévue pour ce jeudi 13 avril, l’installation des autorités intérimaires à Tombouctou et Taoudéni est menacée par un groupe armé. Le CJA veut plus de garanties, il exige encore son implication totale au niveau des décisions.
C’est une décision importante entérinée par de la 16e session du CSA : l’installation des autorités intérimaires dans les régions de Tombouctou et Taoudéni. Elle a été annoncée également par le gouvernement pour mettre fin au vide après l’installation de celles de Kidal, Gao et Ménaka. Cette annonce intervient après plusieurs concertations avec les groupes armés opposés à l’installation notamment le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA). Les agissements de ce groupe sont des signes que la fin de la crise est lointaine.
Pour narguer les autorités maliennes et la médiation internationale, le CJA verse dans les déclarations. “Le 13 c’est dans sept jours des engagements ont été pris par le gouvernement, le CJA et la société civile attendent leur traduction en actes faute de quoi aucune autorité intérimaire ne sera mise en place dans ces régions !”, a lancé sur sa page, le porte-parole du CJA, Hamata Ag Almedy.
Surenchère et affront
Le président du CJA, Azarock Ag Innaborchad dans une interview accordée à un journal de la place menace : “Si rien ne change pour les autorités intérimaires nous ne serons pas prêt le 13 avril. On espère que d’ici le 13 avril, les choses iront mieux dans le cas contraire ce ne sera pas possible. Ce n’est pas la première décision d’installer les autorités intérimaires, c’est la quatrième fois. Mais cette fois-ci, cette décision est légèrement mieux réfléchie que les autres. On parle cette fois-ci de la désignation du président sur la base d’un consensus des membres des autorités intérimaires. C’est une avancée, c’est une bonne chose, mais on ne dit rien de l’ouverture des autorités intérimaires. C’est un tabou qu’il ne faut pas toucher”.
Pour ne rien concéder, le président du CJA va plus loin dans son opposition à l’autorité centrale et ne se constate plus seulement de sa présence dans les autorités intérimaires dans les deux régions. “Le CJA revendique quand même d’être impliqué dans la série d’organes prévus pour la mise en œuvre de l’accord. Ce n’est pas plus compliqué que ça ! Nous avons la même vision que nos communautés. Nous pensons vraiment que l’ouverture de l’autorité intérimaire est indispensable pour que les gens se sentent concernés et ne se sentent pas exclus. Pour cela, il faut être au niveau des décisions et non des exécutants. Le CJA est en symbiose avec les populations et ce que les populations veulent, nous, on ne peut pas les empêcher de le revendiquer”, commente-il.
Une telle déclaration explique toute la complexité de la tâche qui attend l’Etat et qui laisse apparaitre le caractère maximaliste du CJA dans cette crise.
Membre de la CMA, le CJA reste sourd aux sollicitations et garanties proposées par le gouvernement et entend barrer la route au processus de mise en place des autorités intérimaires à Tombouctou et Taoudéni.
A.M. C.
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Gao, la situation est toujours tendue
Atmosphère tendue à Gao après une série de violences entre certaines jeunes Songhaï et Arabe. Tout est parti la semaine dernière d’une altercation entre un jeune conducteur d’une moto tricycle et un commerçant arabe.
Les événements qui ont suivis ont vite dégénéré et provoqué plusieurs morts. Les notabilités des deux communautés se mobilisent et appellent à la retenue. Boubacar Dacka, maire de Gao participe aux compagnes de sensibilisation en cours. Il fait le point au micro de Mahamane Almaimoune.