Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Dr Togo Marie-Madeleine Togo, Mme Diarra Racky Talla et Pr Assetou foune Samake Migan : Trois ministres dans le tourbillon en attendant le remaniement !
Publié le mardi 11 avril 2017  |  L’Humanité
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)
Comment


Ces dames sont dans la tourmente. Et pour cause, la première est ministre en charge de la santé et de l'hygiène publique, la seconde est ministre de la fonction publique, chargée des relations avec les institutions, la troisième est ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elles ont en commun de ne pas dormir à cause des syndicats et leurs grèves illimitées. A qui le tour ?




Les revendications égales, justes et justifiées mais est-ce que le contexte actuel si prête ? Même si nous sommes face à une gestion chaotique du pays caractérisée par la corruption, la mauvaise gestion des finances publiques, le vol planifié, la gestion familiale et clanique du pays, les agents de l'Etat toute catégorie confondue doivent mettre un peu d'eau dans leur vin pour plusieurs raisons : mauvaise gestion avec son corollaire de caisse vidée, climat sécuritaire très préoccupant avec son lot de morts et blessés militaires et civils, partition annoncée du pays etc.

Magistrats, enseignants, personnel de santé sans souci pour le pays !

Le Mali ne s'embrasera pas car toutes les personnes qui ont vocation de vouloir faire tomber le Mali vont échouer dans leur projet de déstabilisation. Comment comprendre que tous les corps de métiers décident de rentrer en grève au même moment ? Ces syndicats ont-ils en cœur la stabilité de ce pays ? Nous en doutons vraiment fort.

Nous nous ne voulons pas faire de la gestion du Mali la seule affaire d'IBK, de son gouvernement, de sa famille. Ceux qui considèrent tous les problèmes comme des affaires d'IBK, n'arriveront pas à leurs fins car ce pays vaincra l'adversité. Comment peut-on imposer une grève illimitée à un pays aussi fragile que le nôtre ? Réfléchissons avant de mener nos actions car l'avenir du pays en dépend.

C'est vraiment de la mauvaise foi de la part des enseignants et du personnel de la santé. Parce que le gouvernement a satisfait les revendications des magistrats eux aussi ne veulent pas lâcher prise. Bon, il y a eu un précédent fâcheux de la part du gouvernement. Il ne fallait pas céder à la pression des magistrats, les plus grands voleurs du pays. Les magistrats revendiquaient une augmentation de leurs salaires, afin de les mettre au même niveau que ceux de leurs confrères de la sous-région.

D'autres ont suivi. Que faire ?

La gravité de la situation du pays marquée par une insécurité ambiante et la pénibilité qu'endurent les populations dans les zones impactées pouvaient faire prendre conscience aux différents grévistes des actes insensés à ne pas poser car nous sommes à une période où c'était à eux de jouer le plus important des rôles.

Certaines revendications telles que celles des magistrats sont maximalistes. Sachant bien qu'une amélioration de leurs conditions de vie et de travail ne les mettra pas à l'abri de la corruption, pour la bonne distribution de la justice, une justice saine entre les citoyens.

A l'analyse, toutes les revendications sont pécuniaires. C'est ce qui fait mal.

Ces différents agents payés par l'argent du contribuable malien doivent comprendre qu'ils sont parmi les privilégiés du pays. Il y a des milliers de maliens qui ne travaillent pas dont la majorité est constituée par des jeunes. Qu'est-ce que ceux-ci vont dire ou revendiquer ? Quand est-il des autres corporations défavorisées ?

Surtout celles au service du monde rural qui sont traitées avec deux poids, deux mesures.

Ce n'est pas le moment du va-t'en guerre. Le pays traverse un moment très difficile de son histoire. Soyons tolérants et choisissons les bons moments où les revendications ont leurs chances d'aboutir. C'est cela aussi la démocratie. A voir de près en ce qui concerne la grève du personnel de la santé, seuls les subalternes sans cliniques privées connaitront un repos ennuyant tandis que les grands médecins et spécialistes galoperont et gagneront plus.

Certains syndicalistes sont devenus des politiciens dans ce pays. Comment comprendre que des agents de santé soient en grève sans assurer le service minimum dans les structures sanitaires durant trois semaines. Les médecins maliens sont des inhumains.

Est-ce qu'ils ont une idée du nombre de malades décédés à cause de ce malentendu qui n'a que trop duré. Les citoyens en veulent au syndicat de la santé vraiment sans oublier tous ceux qui se sont manifestés antérieurement. Un pays ne peut pas s'épanouir dans le désordre. Le pays est malade et cela n'est ignoré de personne.

C'est normal de demander l'amélioration des conditions de vie et de travail mais nous devons songer à nos concitoyens. Ces enseignants, médecins et les autres grévistes pensent que l'Etat leur doit tout mais ce sont eux qui doivent tout à l'État (à travers les contribuables). Ces magistrats, enseignants et médecins ont été pris en charge (éducation, santé et les autres services de base) par l'État (à travers les impôts des contribuables). Et aujourd'hui on pense que l'Etat n'a rien fait pour eux.

C'est comme un enfant qui dit à ces parents qu'ils n'ont rien fait pour lui. C'est une réalité que ce gouvernement (à ne pas confondre avec l'Etat) ne se soucie pas du peuple mais est-ce que ces enseignants, médecins, magistrats…. se soucient aussi du peuple? Qu'ils se détrompent, les dirigeants et leurs proches ne sont pas soignés dans les hôpitaux publics et n'étudient pas non plus dans le public.

Les préjudices sont sur le peuple qui paie ses impôts pour qu'ils puissent bénéficier de soins et de l'éducation. Quoi qu'il en soit, les grévistes ont un salaire et dites qu'il est peu. Si les chômeurs se lèvent pour réclamer du travail n'est-ce pas leurs droits ? Et tous ces gens qui n'ont jamais eu droit à l'éducation, qui sont des " laisser pour compte " dans le pays ? Si tous ceux-ci marchent pour leurs droits, Nous ne pourrons même pas nous frayer du chemin pour vaquer à nos occupations. Sachons apprécier la chance que nous avons et sachons revendiquer nos droits au lieu de paralyser tout le pays.

Le gouvernement doit en effet prendre ses responsabilités en appelant à une reprise du travail dans les plus brefs délais. Tous ceux qui ne seront pas à leurs postes devront subir la rigueur de la loi. C'est parce que l'Etat n'est pas ferme avec ces grévistes qu'ils se croient tout permis. Cela a été toléré avec les magistrats. Cela ne doit pas être toléré avec les agents de santé car après eux à qui sera le tour ?

Il faut plus de fermeté pour que ce laisser-aller puisse prendre fin. Le droit de revendications est un droit reconnu à tout travailleur. Il est tout à fait normal que les différents corps de métiers puissent réclamer de meilleures conditions de vie mais avec la situation du pays. Il faut que les syndicats fassent les choses avec la manière. On ne peut pas tout faire en même temps. Il est nécessaire d'aider nos dirigeants à travailler dans le sens de notre bien-être.

C'est vraiment déplorable que tout le monde veuille profiter de ce pays. Les revendications sont tout à fait normales mais il faut les faire avec la manière. Toutes ces grèves de part et d'autres contribuent à affaiblir et à mettre à mal notre société. Il faut que les uns et les autres mettent un peu d'eau dans leur vin car le Mali n'a vraiment pas besoin de ça actuellement.

Moussa Mamadou Bagayoko
Commentaires