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L’Essor N° 17388 du 8/3/2013

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Commission dialogue et réconciliation : Mode d’emploi
Publié le lundi 11 mars 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par as
Interpellations du Gouvernement: Questions orales au ministre de `Administration Territoriale et le ministre Ministre de la Fonction Publique de la Reforme Administrative Mamadou Namory Traoré
14/12/2012. Bamako. Hemicycle de l`Assemblee Nationale. Ministre de la Fonction Publique de la Reforme Administrative, chargé des relations avec les institutions: Mamadou Namory Traoré


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Le ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, Mamadou Namory Traoré, a co-animé jeudi avec le directeur de cabinet de la primature, Boubacar Sow, une conférence de presse sur le projet de décret portant création de la « Commission, dialogue et réconciliation » adopté la veille en conseil des ministres.

Avant de se prêter aux questions, le ministre a rappelé que c’est dans le cadre de la recherche d’une paix durable et de la réconciliation nationale que la « Feuille de route pour la Transition » approuvée par l’Assemblée nationale le 29 janvier, a prévu la création d’une Commission dialogue et réconciliation en vue de faciliter la recherche des voies et moyens susceptibles de sortir notre pays des crises récurrentes.

La commission, créée pour une durée de deux ans, est constituée de façon inclusive de toutes les composantes de la nation et de tous les acteurs de la crise. Cependant, « elle ne se substituera pas aux autres commissions et à la justice et n’empêchera pas les citoyens de saisir la justice non plus », a précisé le ministre Traoré.

La Commission dialogue et réconciliation (CDR) est créée auprès du président de la République qui en choisit les 33 membres : un président, deux vice-présidents et trente commissaires. Un rapport trimestriel sera déposé auprès du président de la République.

La CDR est chargée de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation ; d’identifier les groupes armés éligibles au dialogue conformément à la Feuille de route pour la Transition ; d’enregistrer les cas de violation des droits de l’homme commis dans le pays du début des hostilités jusqu’à la reconquête totale du pays ; de proposer les moyens de toutes natures susceptibles de contribuer à surmonter les traumatismes subis par les victimes ; d’identifier et de faire des propositions pour la réalisation des actions destinées à renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale; de promouvoir les valeurs démocratiques et socioculturels du terroir, singulièrement le respect du droit à la différence. Et enfin, de mettre en exergue les vertus du dialogue et de la paix.
D'entrée de jeu, le ministre Traoré a écarté la possibilité d’un dialogue avec un groupe armé. Sans nommer les indépendantistes du MNLA, le ministre a précisé que le dialogue se fera avec "tout groupe armé qui déposera les armes, renoncera à l'esprit de fédéralisme, respectera la Constitution du Mali, la laïcité et reconnaitra les droits de l'homme".

Sera écartée également de cette commission "toute personne candidate aux futures élections", a ajouté le directeur de cabinet de la primature. Boubacar Sow a relevé que les fonctions de membres de la CDR sont "incompatibles avec toute activité de nature à influer sur l'indépendance » d’une structure dont les membres sont soumis au secret des délibérations.
Les membres de la commission n’auront pas de salaires. Ils bénéficieront cependant d’avantages qui leur permettront de bien mener leur mission, ont expliqué les conférenciers.
Le ministre Mamadou Namory Traoré a annoncé la création future d'une "commission d'indemnisation "des victimes de la crise.

A. DIARRA

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