Le gouvernement doit résoudre le problème des enseignants à commencer par suspendre le salaire de tous ceux qui ne travaillent pas et procéder à un audit sans complaisance des dossiers de recrutement des enseignants afin de remercier tous les détenteurs de faux diplômes. Il s’agira aussi de dénicher le cas des détenteurs de CAP, de BT des autres filières pour mieux les classer dans leurs catégories correspondantes conformément à leurs collègues fonctionnaires de l’Etat au lieu que tout le monde soit de la catégorie B2 alors qu’ils ne méritent pas. C’est d’ailleurs l’une des vraies causes de ces grèves incessantes.
Les enseignants se sacrifiaient et se sont sacrifiés afin que nous soyons ce que nous sommes aujourd’hui. Mais c’est la déception totale. Le milieu des enseignants est pourri. La solution est simple. Il faut mettre de côté tous ceux qui ont été recrutés sans diplôme d’enseignant et recrutés tous les diplômés d’IFM, tous les jeunes diplômés des écoles supérieures. Il y a assez de chômeurs valables plus que les détenteurs de DEF, de CAP et de BT recrutés dans l’enseignement sans formation pédagogique. Trop c’est trop. C’est malheureux, des enseignants qui mettent l’argent devant tout et sacrifient la vie de leurs jeunes frères et fils. Où est le caractère sacerdotal de l’enseignement au Mali ?
Franchement au Mali certains parlent de patriotisme sur les lèvres mais pas dans leurs comportements. En tant que fonctionnaire de l’Etat, les techniciens sont moins payés qu’un enseignant de sa catégorie. Cette situation est inquiétante aujourd’hui. En temps de guerre dans un pays les fonctionnaires doivent se faire de souci par rapport au paiement régulier des salaires mensuels que de réclamer une éventuelle augmentation. Ils doivent se faire des soucis sur les moyens dont l’Etat détient pour assurer le paiement régulier des salaires parce que le budget de l’armée connait une fulgurante augmentation.
Mais hélas, la base est toujours manipulée par les responsables syndicaux qui ont d’autres agendas. Malheureusement, c’est la triste réalité. Pendant que le pays souffre, pendant que les militaires se sacrifient sous le soleil et dans le sable pour sauver l’essentiel les enseignants payés mensuellement veulent battre le pavé pour réclamer une quelconque augmentation. C’est malheureux !
Voilà l’un des corps qui est en train de mourir par la faute des arrivistes. Des enseignants sont dans la profession malgré eux-mêmes sans conviction ni rien. C’est pourquoi, un vrai test permettra de connaître l’enseignant normal. Celui qui a la valeur moralisatrice et sociale. C’est l’éloquent et non le délinquant. Les enseignants doivent songer à améliorer leur compétence pédagogique et doivent refuser les notes sexuellement transmissibles. C’est ce qu’on leur demande, entre autres.
Le Collectif des syndicats de l’éducation compte encore remettre ça !
Le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental( SYDEF), le syndicat national de l’éducation de base( Syneb), le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique( Syntec), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (SYNESEC), le syndicat national des enseignant fonctionnaires des collectivités( SYNEFCT), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture( Fenarec), compte encore remettre ça. Certains syndicats envisagent d’observer une grève de 210 heures à partir de ce lundi 10 avril 2017. Selon certains enseignants avec lesquels nous avons échangé à l’issue de la marche du mercredi dernier, la grève va se poursuivre jusqu’à la satisfaction totale des différentes revendications. A les croire, une année blanche pointe à l’horizon. D’ores et déjà, le collectif a déjà déposé un préavis de grève.
Aussi, il faut le rappeler, les points sont entre autres : l’adoption d’un statut aux enseignants en droite ligne d’un statut autonome de l’enseignant avec modification de grille, l’harmonisation des salaires des enseignants maliens avec ceux de la sous-région, l’augmentation de l’indemnité de responsabilité pour les enseignants des catégories A, B et C, la généralisation du curriculum, la prise des mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre de l’APC et la réintroduction de l’examen d’entrée en 7e A. A cette liste, s’ajoutent le respect des textes régissant la mutation, l’adoption d’une carte scolaire à l’enseignement fondamental, secondaire et la construction d’écoles publiques etc…
De toutes les façons, ils sont parmi les plus bien payés de la Fonction Publique malienne, mais ils demandent plus et toujours plus. Nous ne comprenons pas ces enseignants et maintenant ils se comparent à la sous-région au lieu de voir les autres secteurs de développement qui n’ont pas eu la chance d’avoir les augmentations qu’eux enseignants ont eu sous ATT. Ils sont cupides et très cupides et nos enfants sont aussi mal formés, les plus mal formés de la sous-région.