Le premier quinquennat du Président IBK, s’achève douloureusement puisque ravivant les rancœurs à cause de la limite atteinte pour la gestion d’état sans que les promesses tenues au cours de la présidentielle de 2013, ne soient réalisées. Le pays est devenu une poudrière à tous les niveaux tel que le front social qui chauffe à blanc avec son corollaire de revendications des travailleurs (grèves des magistrats, des blouses blanches en cours, des enseignants…) , comme l’armée qui continue de broyer le noir par manque de matériels promis par coup médiatiques (Loi de programmation militaire par exemple, achat d’avions et d’hélicoptères de combat annoncé en grande pompe, n’en parlons pas d’appareils achetés et ventés comme étant le début de la solution pour l’armée de l’Air qui n’arrive pas toujours pas à décoller, que du vent, voir de la poudre aux yeux des citoyens qui ont compris ces mensonges d’état criards); le chômage grimpe sans compter le panier de la ménagère qui se vide dangereusement, pas de thérapies de chocs renvoyées aux calendes grecs de part la manière de travailler de nos gouvernants qui ont prouvé leurs limites.
En réalité, le bateau du Mali tangue dangereusement avec un Président IBK qui prouve chaque jour être dépassé par les problèmes qui l’assaillent sans qu’il n’arrive à trouver une solution idoine. Dans son entourage, on vous murmurera à l’oreille qu’il a été trahi, trahis dès le départ par les siens et par une bonne partie de la classe politique d’abord puisqu’il avait martelé au début de son mandat sa volonté inébranlable de régler la crise du Nord en annonçant publiquement et de façon solennelle qu’il ne négociera pas avec des bandits armés. De nos jours, deux ans après la signature de l’accord d’Alger qui peine à être appliqué du fait de certaines dispositions sciemment mises pour compliquer l’équation au nouveau locataire de Koulouba ; la mise sur pied du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC), pour les patrouilles mixtes devant procéder au désarmement, au cantonnement et à la Réinsertion des combattants des mouvements armés ; l’installation des autorités intérimaires, qui peinent à être effectives à Tombouctou et à Taoudéni; l’organisation du sommet Afrique/France à Bamako début janvier et maintenant, une conférence Nationale d’Entente censée ramener la paix et réconcilier les maliens et qui s’est achevée par le rejet en bloc du statut juridique de l’AZAWAD. Une vraie humiliation pour les gars de la CMA qui voulait profiter de cette rencontre pour réussir leur détachement du reste du pays. Le désaveu de la majorité des participants (près de mille personnes) sur la question de l’AZAWAD dont on ne veut plus entendre parler, a poussé les gars de la CMA qui ont été remis dans leurs petits souliers, à persister sur leur volonté indépendantiste. En réalité, me confie un haut cadre de Kidal « Nous avons mis la barre haut pour atteindre certains objectifs dont en priorité, le développement des régions du Nord. La séparation du reste du pays n’a jamais été et ne sera pas non plus, notre objectif prioritaire ».
Par cette volonté affichée du peuple malien, un message très clair vient d’être envoyé aux caciques kidalois qui continuent à tenir tête aux autorités en empêchant le gouverneur de la région résidant à Gao, à fouler le sol de l’Adrar des Ifoghas au vu et au su de la communauté internationale emmenée par la France, qui ne pipe un mot. Jusqu’à quand va durer cette situation qui n’a que trop durée ?
Si la CMA et ses conseils démasqués ces derniers temps, ont réussi à faire signer par le gouvernement malien un accord très dommageable pour la paix et l’unité du pays, la tenue cahin cahan de la conférence d’entente nationale a permis au peuple malien d’exhiber un carton rouge à toute tentative de partition du territoire savamment concocté. En tout cas, la seule leçon à retenir de la rencontre de Bamako, a été le refus d’un Diktat international sur la partition du Mali.
En réalité, le Mali est victime d’un complot savamment monté par des fils du pays, prétendus « démocrates » qui par la grâce de la Gauche française au pouvoir en 1991, ont accédé au trône en renversant le régime de l’UDPM dans les conditions que tout le monde connaît et qui, vingt et six ans après, leur mensonge grotesque a éclaté au grand jour. L’heure de vérité a sonné pour ces grands « patriotes » que ce proverbe de George Orwell, écrivain et journaliste Britannique a dépeint par ces mots : « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres, n’est pas victime ! Il est complice ».
La nomination à la primature d’Abdoulaye Idrissa Maïga, cadre du RPM, saura-t-il redonner confiance aux maliens désemparés ?
Wait and see !
De nos jours, la mobilisation des fils du pays de l’intérieur comme de l’extérieur ayant tiré les leçons de la gestion du pays depuis plus de deux décennies, est grandissante comme si pour dire, ce n’est pas vous (s’adressant à ces politicards d’une autre époque), mais c’est de notre faute !
Une façon de rappeler que le peuple est souverain et ne saurait reculer lorsque son honneur et sa dignité sont bafoués par ceux-là en qui il avait fait confiance. Ce qui se passe au Mali, depuis quelques temps, ressemble fort bien à ce proverbe de George Orwell comme pour dire enfin que : « Tous les jours sont pour le voleur jusqu’au jour où il sera pris la main dans le sac ». S’approchons-nous de ce jour !