Le parti malien Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) a accusé mercredi le gouvernement de se servir de l’agression du président intérimaire Dioncouda Traoré pour procéder à des ‘’arrestations arbitraires’’ au sein de la coalition politique soutenant la junte militaire au Mali.
Ces arrestations visent à saper la ‘’résistance et la mobilisation populaire grandissante contre les menées illégales et criminelles de la CEDEAO ‘’ (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest), a indiqué le parti dans un communiqué.
Sur la cinquantaine de personnalités que les autorités maliennes ont annoncé avoir interpellé dans l’enquête sur l’agression du président Traoré le 21 mai, trois d’entre elles au moins ont été déférées ou sont en attente de l’être à la prison centrale de Bamako.
Parmi elles, figure l’administrateur délégué de la radio ‘’Kayira’’ de Bamako, Lassine Cissé, qui restait placé mercredi en garde à vue au camp 1 de la gendarmerie nationale, a-t-on précisé dans le texte signé du président du parti, Cheick Oumar Sissoko.
D’autres interpellations se préparent, indique le parti, soulignant que les animateurs et journalistes du réseau de radios ‘’Kayira’’, proches de Sadi et de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM, pro-junte), sont particulièrement visés.
Tout en s’élevant contre cette ‘’honteuse persécution’’, le parti affirme ne pas comprendre le silence observé par le gouvernement de Cheick Modibo Diarra face au saccage de radios du réseau ‘’Kayira’’ à l’intérieur du pays, Niono et Koutiala notamment.
Dans le même temps les médias d’Etat sont muselés et empêchés de couvrir les activités des organisations patriotiques, a enfin regretté la formation politique.
