Nouveau Premier ministre et nouveau gouvernement : « le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a nommé le gouvernement de son nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, qui compte 35 ministres, selon un décret lu hier soir [mardi] à la télévision publique, rapporte le site Mali Actu. Les titulaires des principaux portefeuilles au sein du précédent gouvernement, dirigé par Modibo Keïta, restent en poste, à l’exception du ministère de la Défense, occupé par M. Maïga jusqu’à sa nomination la semaine dernière. C’est l’actuel ambassadeur aux Etats-Unis, l’ancien ministre de l’Economie Tiéna Coulibaly, qui lui succède.
La nouvelle équipe comprend sept femmes, contre huit précédemment. Les changements les plus notables concernent les ministères de la Santé et de l’Education nationale, alors que ces deux secteurs connaissent d’importants mouvements de grève. »
En effet, ce coup de balai à la tête du Mali intervient en pleine tourmente sociale… « Rarement dans l’histoire de notre pays, les conflits sociaux ont été aussi durs et aussi nombreux, pointe Maliweb. Depuis le début de l’année ce sont ainsi trois grèves illimitées qui ont été déclenchées dans des domaines cruciaux pour tout le pays : la justice, l’enseignement supérieur et surtout la santé. (…) Il est urgent, poursuit Maliweb, de résorber les tensions actuelles et de sortir des grèves en cours. Pour ce faire, comme le demandent l’opposition politique et une bonne frange de la société civile joignant leurs voix à celui du Gouvernement, il est important que les syndicats consentent à suspendre leurs mouvements et à instaurer une trêve d’au moins deux semaines pour engager des discussions afin de sortir de l’impasse. Ils peuvent faire cet effort, estime Maliweb. Deux semaines offrent l’occasion de discuter de manière approfondie et d’adopter des résolutions pertinentes sans être suffisamment long pour entrainer un enlisement tant redouté par les syndicats. »
Ouverture politique ?
« À très court terme, il faudra donc répondre aux revendications qui pleuvent et aux énormes attentes des Maliens, renchérit Le Reporter à Bamako. À moyen et long terme, le nouveau Premier ministre sera également très attendu dans la mise en œuvre du processus de paix, l’insécurité qui sévit, la reprise économique, l’organisation du référendum constitutionnel ainsi que les élections régionales. Abdoulaye Idrissa Maïga n'aura donc pas une longue période de grâce. »... suite de l'article sur RFI