Suite à l’accusation de l’Europe que le sésame malien est contaminé, la Direction de l’ANSSA et ses partenaires ont fait une enquête en vue d’en savoir plus. Un atelier de restitution des résultats de cette enquête a été organisé le vendredi 31mars 2017. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de la directrice de l’ANSSA, Mme Diakité Oumou Maiga. Elle avait à ses côtés le représentant de la Direction nationale de l’agriculture, Sériba Djilla, la Directrice générale adjointe de l’OHVN, Mme Diallo Mah Koné
Le sésame constitue un des produits les plus importants d’exportation du Mali. En effet l’Union européenne a mis en cause le sésame Bio malien en évoquant que le sésame malien est contaminé. Consciente de la gravité de cette accusation, l’ANSSA et ses partenaires ont mené une enquête des zones de production, du stockage, de la transformation et de la commercialisation au sésame biologique et conventionnel. Cette enquête a concerné les régions de Koulikoro, Sikasso, et du district de Bamako en novembre décembre 2016.
La Directrice adjointe de l’OHVN a affirmé que le sésame de l’OHVN est exporté vers la France avec une société Française depuis 2001. Les qualités du sésame de l’OHVN depuis la production jusqu’à l’exportation est contrôlé. C’est pour dire que l’OHVN produit de bonne qualité de sésame bio équitable dans leur zone d’intervention.
Pour sa part, la directrice de l’ANASSA, Mme Diakité Oumou Maiga, dira que la sécurité sanitaire des aliments est une préoccupation constante de tous les gouvernants et un enjeu de développement économique. En effet, aucune nation au monde ne peut accéder aux marchés internationaux avec ses produits sans se soumettre aux exigences règlementaires légales qu’impose la sécurité sanitaire des aliments. Elle affirme solennellement et avec force que le motif qui a prévalu à la réalisation de la présente étude n’a pas été confirmé. Bien au contraire, la zone incriminée par la lettre de l’Union européenne est indemne de contamination à salmonelles. Les recherches bibliographiques sont parvenues aux mêmes conclusions que leur étude concernant la contamination à salmonelles du sésame bio de la zone de production de Koulikoro dira la Directrice. « Si le sésame malien est contaminé, il est contaminé ailleurs, hors du Mali »dira Mme Diakité.
Les résultats auxquels cette étude est parvenue sont fort intéressants. Elle a permis d’identifier les insuffisances et les manquements qui jalonnent la filière sésame du Mali et de faire des recommandations adaptées à la situation. Parmi ses insuffisances elle a cité la non connaissance des textes par certains producteurs et commerçants du sésame, les difficultés de sèchement et de stockage entre autres. Des efforts seront déployés pour résoudre ces difficultés.
L’ANSSA est engagée à renforcer les capacités des entreprises agroalimentaires du Mali pour la maitrise des risques sanitaires de la production à la commercialisation et apprécier la valeur ajoutée.
Bissidi Simpara