Plusieurs syndicats déguerpis de la voix publique étaient face à la presse le samedi 8 avril dernier au siège du Synacodem pour demander leur recasement et leur dédommagement.
Faisant le point de la situation depuis les événements les responsables syndicaux avec Samba Siby, président du Synacodem, les déguerpis accusent les autorités et la Chambre du commerce et de l’industrie du Mali (Ccim) de ne pas tenir leur engagement pour mettre les déguerpis dans leurs droits. Ils prévoient d’organiser dans les jours avenir une assemblée générale pour dégager la voie à suivre pour être mis dans leurs droits.
“Nous espérons faire une assemblée générale dans les jours à avenir, mais avant d’aller à l’AG, nous avons jugé nécessaire de tenir une conférence de presse pour informer et sensibiliser la base”, a déclaré Bamba Kanadji, 2e vice-président du Synacodem.
Les très fâchés de Bamako soutiennent que les autorités ne font qu’abuser de leur patience en les tournant en bourrique. “Nous avions été sollicités par le président de la Ccim et l’Assemblée nationale qui a mis en place une commission ad-hoc pour trouver une solution au problème des déguerpis. La commission a produit un rapport dans lequel des sites pour reloger les déguerpis sont identifiés. Dans la même dynamique, la Ccim a mis en place une commission pour une meilleure gestion de la situation des déguerpis. Malheureusement, nous avons constaté qu’on nous a appelés pour pouvoir calmer la situation. Aucune solution à ce jour n’est trouvée”, a regretté M. Kanadji.
Il a rappelé que la base est aujourd’hui désemparée par le comportement des leaders syndicaux à privilégier le dialogue avec la Ccim et les ministères concernés. Aussi, Samba Siby renchérit que sur tous les sites proposés par les autorités pour loger les déguerpis, rien n’a été fait. Ce comportement de la Ccim et des autorités met les victimes du déguerpissement dans une position très délicate.
Le 1er vice-président du Synacodem a accusé en premier lieu la Ccim. “J’étais convaincu depuis le début que la Ccim n’allait rien faire pour trouver une solution à ce problème. Elle est la seule responsable qu’on connait, car c’est elle l’intermédiaire entre nous et les autorités. Nous avons tout simplement été trahis par le gouvernement et la Ccim”, a-t-il déploré.
Par ailleurs, ils demandent aux autorités de prendre leurs responsabilités pour gérer leur cas.