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Nouvel attelage gouvernemental : Ces ministres RPM qui payent cash leur manque de poids politique
Publié le jeudi 13 avril 2017  |  Le Prétoire
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Remerciés du gouvernement à la suite du remaniement du 11 avril dernier, des cadres du parti présidentiel payent de leurs fauteuils leur manque de résultats dans leurs bastions lors des communales du 20 novembre 2016.

Il s’agit de Mahamane Baby qui occupait le juteux portefeuille de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Ousmane Koné qui était à la tête du stratégique département de l’Urbanisme et de l’Habitat et Oumou Bah qui, depuis le premier gouvernement IBK, préside la destinée du département de la promotion de la Femme.

Le premier serait coupable de n’avoir pu engranger des résultats à hauteur de souhait dans le cercle de Goundam où il dirige la section RPM. Malgré les moyens (publics et privés) à sa disposition pour faire rayonner le parti dans cette partie du pays, il est sorti perdant avec une poignée de conseillers. Pourtant, dans la hantise et le doute, il est même allé jusqu’à faire une alliance qu’on peut qualifier « d’incestueuse » avec l’ennemi numéro 1 du RPM, l’URD. Aussi, notre puissant ministre était personnellement sur le terrain à Goundam pour coordonner les activités. Il s’était associé à des hommes qui n’ont pas de notoriété dans le cercle et a fini par créer une grande cassure au sein du parti. Avant son départ du gouvernement, déjà lors de l’avant dernier réaménagement du gouvernement, il a été affaibli lorsqu’on lui a retiré la jeunesse et la reconstruction citoyenne. Il faut croire que tous ces faits ont fini par avoir raison d’elle.

Le second, Ousmane Koné, natif de Sikasso, était chargé de coordonner les activités du parti dans la région lors des communales dernières. Dans sa tâche, il était assisté de tous les ministres RPM originaires de la région. Malgré les moyens colossaux et les descentes musclées sur le terrain, leur parti a été battu à plate couture dans la région et principalement dans la commune urbaine de Sikasso. Donc, en tant que chef d’orchestre de cette débâcle, il savait à quoi s’attendre. Son départ de ce point de vue n’est guerre surprenant. On peut dire que c’est un poids mort.

La troisième est l’une des doyennes du gouvernement, Oumou Bah, précédemment à la tête du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Militante du parti présidentiel en commune II du district de Bamako, elle n’aurait pratiquement aucune base et son apport pour le parti ne serait pas aussi conséquent malgré la dimension de son portefeuille. Elle constituerait un poids mort aussi, car le parti serait dans la logique de trouver des hommes capables de préparer la présidentielle de 2018.

Pour sûr, le parti dans sa logique de faire réélire IBK en 2018 ne voit pas la nécessité pour que ces trois détenteurs de pouvoirs exorbitants continuent de siéger dans le gouvernement. Ils ont donc payé cash leur manque de poids.

Harber MAIGA
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