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Rappel d’un confrère : La parole s’envole, l’écrit reste
Publié le vendredi 14 avril 2017  |  le Reflet
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© aBamako.com par A S
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 Avril 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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En mars 2013, notre confrère Sacré Issa Seydou Doumbia (L’Essor), Les Editions Tombouctou ont édité un ouvrage collectif intitulé “Le Mali entre doutes et espoirs. Réflexions sur la nation à l’épreuve de la crise du Nord”.

Parmi les auteurs, il y a Abdoulaye Idrissa Maïga, un ingénieur-analyste de projets qui est le nouveau Premier ministre du Mali depuis le 8 avril 2017. Sa contribution a porté sur “Crises au nord-mali : Entre rebellions et faux-fuyants”.

Dans sa conclusion, il écrivait, entre autres, “… Il n’y a aucune différence à faire entre ceux qui ont précipité la chute des grandes villes au nord du Mali : le MNLA, Ançar Eddine sont identiques à Aqmi, Mujao et sont des alliés. Les éléments du MNLA ont prouvé qu’ils sont capables du pire, autant que les trois autres groupes. C’est une constante à retenir.

Les accords successifs signés n’ont apporté ni paix et ni stabilité. Ils ont surtout servi à doter des groupes rebelles de moyens politiques, institutionnels et socioéconomiques pour mettre en œuvre leur visée séparatiste.

Et c’est pour ces considérations qu’il ne devrait être question de négociations que si les groupes rebelles rendent les armes, et les assaillants mis hors du territoire. A cette occasion, les communautés locales s’engageront dans la voie d’une paix sociale durable au sortir de la reconquête militaire du septentrion.

Et en ce moment seulement, pourront être envisagées des négociations engageant à la fois, l’Etat malien et toutes les communautés peuplant le Nord-Mali, au bénéfice d’un vrai dialogue social susceptible de refonder un devenir commun durable et une cohabitation pacifique” (PP. 69-91).

Et comme le rappelle notre ami Sacré Issa, entre la parution de cet ouvrage (mi-2013) et nos jours, l’ingénieur-analyste est devenu trois fois ministre (Environnement, Administration du territoire et Décentralisation, Défense et Anciens combattants). Et, depuis le 8 avril 2017, il est nommé Premier ministre, chef du gouvernement.

Entre-temps, directement ou indirectement, il a été et est associé (solidarité gouvernementale oblige) au processus ayant abouti à la signature (mai-juin 2015) de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il est impliqué à plus d’un titre dans sa mise en œuvre.

“Le 4e PM du PR IBK maintient-il la même analyse ?”, s’interroge Sacré Issa Seydou Doumbia. Une interrogation opportune qui est d’une pertinence inouïe.

M. Bolly
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