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L’AEEM sur la crise scolaire et universitaire : Abdoul Salam Togola mise sur la bonne foi de l’Etat
Publié le vendredi 14 avril 2017  |  L'Observatoire
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Face à la paralysie que connait à nouveau l’école malienne à cause de la série de grèves des enseignants, le Bureau de la Coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a appelé les autorités maliennes, les parents et les enseignants à faire preuve de sens élevé de la Responsabilité afin d’éviter une année blanche.

A la faveur d’une conférence de presse qu’elle a organisée, le mercredi 12 avril 2017, à siège, sis à Badalabougou, la Coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) s’est prononcé ouvertement sur la crise que traverse encore l’école malienne, au niveau des Secondaire et Supérieur.

Animée par le Secrétaire Général de l’association, Abdoul Salam Togola, cette conférence de presse a pour but principal d’appeler les autorités maliennes, les parents d’élèves et les enseignants à faire preuve de sens élevé de la Responsabilité afin d’éviter le pays une année blanche. Il a s’agit, en effet, de lever le voile sur un certain nombre de comportements irresponsables en passe d’aggraver la situation des élevés et étudiants et de les sensibiliser.

Après avoir planté le décor, le Secrétaire Général de l’AEEM, Abdoul Salam Togola, a fait comprendre qu’«il n’y a pas d’école sans les élèves tout comme il n’y pas d’école sans les enseignants».

Selon Togola, malgré que l’AEEM avait bien avant prévenu qu’une situation de crise profonde guettait l’école malienne, son alerte n’a, malheureusement, pas été entendue. Donc, c’est à cet effet que l’école se retrouve actuellement au cœur de toutes sortes de grèves (profondes, illimitées, à répétitive…). Une crise qui, en réalité, secoue «notre système éducatif depuis trois ans», a-t-il expliqué.

En outre, le SG de l’AEEM déplore: «Les Responsables de l’école n’ont pas su tirer les leçons du passé, notamment de la paralysie à l’Institut Universitaire de Gestion, l’année dernière». Et il rassure qu’il n’y aura pas d’année blanche. «Nous travaillons dans ce sens», a-t-il déclaré explicitement.



La carotté et le bâton

Dans cette perspective, Abdoul Salam Togola et ses camarades ont lancé un appel pressant aux autorités maliennes en leur demandant de «tout faire pour mettre les enseignants dans les conditions les meilleures». Car, selon ses propres termes, les enseignements maliens vivent dans des conditions de travail et de vie difficiles. Ce qui nécessite un redoublement d’efforts de la part de l’Etat pour mieux les prendre en charge.

Par ailleurs, il a également signifié que l’AEEM reste vigilante face aux manipulations des élèves par certains individus mal intentionnés à des fins syndicales. Cela, sans, toutefois, se désolidariser de toutes les élèves.

«Certes, toute amélioration de conditions de vie et de travail est légale et légitime ; mais, être vigilant sur les méthodes de revendications pour ne pas faire plus de victimes est plus que nécessaire», a souligné Togola.

Quant aux parents et aux enseignants, l’AEEM les supplie de penser à leurs enfants. D’autant plus que ce sont eux, les enfants, qui sont les premières victimes de ces grèves. «Face à notre avenir, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. L’AEEM ne peut rester les bras croisés. C’est pourquoi nous les implorons tous de prendre en compte notre appel », a-t-il enté de plaidoyer.

Abdoul Salam Togola a dénoncé le comportement peu orthodoxe de certaines personnes. Il s’agit de ceux qui délogent les élèves des écoles privées tout en faisant croire que c’est l’AEEM. «Nous condamnons fermement ces actes qui n’honorent pas l’école malienne», a affirmé le Secrétaire Général de l’AEEM qui prévient en même temps que désormais: «Celui ou celle qui sera appréhendé pour ces sorties intempestives au nom de l’AEEM sera remis aux forces de l’ordre pour répondre de ses actes». Et de conclure : «En aucun moment, nous n’admettrons la confusion dans les milieux scolaires et universitaires».

Cyril ADOHOUN
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