Elles indiquent qu’en plus de compliquer l’accès aux structures de soins, l’interdiction de circuler à moto entrave les activités préventives et curatives dans les villages et les hameaux reculés.
Les organisations non gouvernementales Terre des hommes et Médecins Sans Frontières, ont dans un communiqué conjoint, exprimé leur inquiétude suite à l’interdiction partielle ou totale de circuler à moto entre les villages, décidée par les autorités dans les régions de Mopti et de Ségou.
Le personnel des centres de santé communautaire (CSCOM) n’est donc plus en mesure de mener à moto, les activités préventives et curatives, au-delà de 5 km des centres de santé.
Selon les deux organisations, la diminution significative de l’affluence des patients vers les CSCOM se traduit par l’aggravation de leur état de santé, avec un risque spécifique pour les femmes enceintes et les enfants.
Dans la région de Mopti, l’interdiction de circuler à moto s’applique de 18h à 6h, et à Ténenkou, il est interdit de circuler entre les villages, de jour comme de nuit.
« Nous souhaitons qu’à Ténenkou, la mesure puisse être harmonisée avec le reste de la région de Mopti, en permettant la circulation à moto entre les villages la journée, entre 6h et 18h, explique Sarah Chateau, représentante de Médecins Sans Frontières au Mali.
Et d’ajouter : « Il faut protéger l’accès aux soins des populations les plus éloignées des centres de santé, qui était déjà particulièrement précaire avant l’adoption de cette mesure ».
L’interdiction a été décidée en février dernier suite aux nombreuses attaques perpétrées par des hommes armés à motos dans ces localités.