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Évaluation de la Minusma à l’ONU : Le Mali plaide pour un rôle plus offensif de la mission
Publié le lundi 17 avril 2017  |  Nouveau Réveil
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© aBamako.com par Androuicha
Point de presse des ministres Abdoulaye DIOP du Mali et Marie-Claude BIBEAU du Canada
Bamako, le 1er septembre 2016. A l`occasion de la visite officielle au Mali de la Ministre Canadienne du Développement International et de la Francophonie, Mme Marie-Claude BIBEAU a eu un entretien avec le ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, SE Abdoulaye DIOP à l`issu duquel les deux ministres ont animé un point de presse.
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New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a procédé le jeudi dernier à une évaluation de la Minusma, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali. Alors qu’il y a deux semaines, l’ONU a reconduit la Monusco, sa mission en RDC, pour une année supplémentaire avec une baisse de ses effectifs, Jean-Pierre Lacroix, le nouveau chef du département des opérations de maintien de la paix, a présenté son rapport sur l’état de la Minusma au Conseil de sécurité. Si le conseil s’accorde pour dire que la mission reste indispensable, plusieurs voix pointent des problèmes logistiques ainsi que le retard pris dans la mise en place de son mandat politique, alors que le contexte sécuritaire semble se dégrader.

Malgré des progrès enregistrés sur le plan politique, le nouveau chef des casques bleus déplore les retards dans la mise en place de l’accord de paix. « La stratégie nationale sur la réforme du secteur de sécurité n’est pas finalisée. Les critères d’intégration des combattants, issus des groupes signataires, n’ont pas encore été déterminés et les huit sites de cantonnement construits par la Minusma demeurent vides. Cette absence de clarté sur le cadre institutionnel entrave les efforts sur le terrain et ne contribue pas à instaurer un climat de confiance entre les parties », a analysé Jean-Pierre Lacroix.

Le ministre malien des Affaires étrangères dit comprendre l’impatience onusienne mais le contexte sécuritaire ne facilite pas les choses. Avec 114 pertes depuis 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix la plus dangereuse au monde, et le front se complexifie, avec une extension du conflit aux régions du centre et la formation d’une nouvelle coalition jihadiste.

La demande du Mali

La menace requiert un ajustement du mandat de la Minusma et de son équipement, selon l’ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley. « L’équipement de la mission n’est simplement pas à la hauteur des exigences. La Minusma opère avec seulement 62 % des véhicules de transport blindés qui devraient être déployés. Quant à son mandat, il doit être raisonnable et réalisable. C’est pourquoi dans les prochains mois, les Etats-Unis se pencheront de près sur les objectifs des forces engagées, ainsi que sur leur répartition », a-t-elle déclaré.

Le Mali plaide, lui, pour un rôle plus offensif de la mission. Le mandat de la Minusma court actuellement jusqu’au 30 juin 2017. Jean-Pierre Lacroix a également évoqué la possibilité de mesures ciblées contre des personnalités maliennes. « Il est temps d’envisager un régime de sanction contre les fauteurs de troubles », a-t-il dit au Conseil.

Youssouf Konaré
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