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Primature : Une rude mission pour Abdoulaye Idrissa Maïga
Publié le samedi 15 avril 2017  |  Nouveau Réveil
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© aBamako.com par Momo
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 Avril 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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Le nouveau Premier ministre malien, Abdoulaye Idrissa Maïga va devoir s’atteler à relever et réconcilier un pays meurtri et divisé par 18 mois de crise politico-militaire, mais il est déjà assuré du soutien de son parti, le RPM France, qui l’a félicité.
Dès sa prise de fonction, le nouveau PM va devoir très rapidement prendre des mesures concrètes pour redonner de la confiance à des Maliens traumatisés et divisés par la profonde crise politique qu’ils traversent depuis des ans. Cette crise avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touaregs dans le nord du Mali, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda pour le contrôle de cette région, à la suite du coup d’État militaire du 22 mars 2012.
Les groupes jihadistes ont laminé la rébellion touareg et l’armée malienne, commis d’innombrables exactions, avant d’être en grande partie chassés par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Le conflit a plongé en 18 mois le Mali dans la récession, accentué la pauvreté, ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué un exode massif de population, environ 500.000 déplacés internes et réfugiés.
Les futurs chantiers du PM
La nomination d’ Abdoulaye Idrissa Maïga comme Premier ministre intervient dans un contexte social tendu avec une grève illimitée dans le secteur de santé qui dure depuis un mois, à laquelle s’ajoute maintenant un mouvement des enseignants du supérieur. Des grèves auxquelles le gouvernement sortant n’a pas su répondre. Et c’est sans doute une des raisons qui explique le départ de Modibo Keïta. Sur le plan sécuritaire, les défis sont immenses aussi, avec une recrudescence des attaques dans le centre du pays et un accord de paix qui peine à être appliqué. Abdoulaye Idrissa Maïga, originaire de Gao, réussira-t-il à relancer le processus et à redonner confiance à toutes les parties ?
En tout cas, Abdoulaye Idrissa Maïga a mis en place un gouvernement de large union pour faire face à ces immenses défis. À plusieurs reprises, il a indiqué que sa première tâche serait « l’application de l’accord », en particulier avec la minorité touareg qui se sent marginalisée. Pour cette raison, une conférence d’entente nationale s’est tenue du 27 au 2 avril.
En effet, le nouveau PM aura, entre autres, la lourde tâche de gérer : la tension sur le front social ; l’armée (ou la chaîne de commandement est rompue) ; la crise de l’armée avec les exactions commises (les soldats disparus) ; l’école malienne et les touaregs qui nous prennent pour des esclaves parce que notre taux de mélanine est plus élevé.
Toutefois, le peuple malien ne veut pas entendre parler de l’Azawad à plus forte raison de l’autonomie. Surtout que la CMA est un groupe d’affairistes d’esclavagistes et de trafiquants.
Bien plus, Abdoulaye Idrissa Maïga fera face à la suite à donner à l’attentat contre le MOC à Gao et c’est un secret de polichinelle que les populations du Nord ont beaucoup perdu sous Abdoulaye Idrissa Maïga à la Défense, lorsque les attaques se perpétraient chaque jour contre l’armée et les civils.
Ce qui est sûr, les maliens tiennent à l’intégrité territoriale et une minorité protégée par les Nations-Unies ne devra pas nous en imposer. On les a trop bichonné, on ne peut pas continuer à les entretenir. L’appel au calme et à la raison, le destin du Mali est en première ligne. Le nouveau PM malien pourra compter sur l’appui de la communauté internationale.
Pour un opposant, IBK a tenu ses promesses pour le RPM, en nommant Abdoulaye Idrissa Maïga à la Primature. Mais qu’il reste malgré tout beaucoup à faire. Il exhorte le nouveau PM malien à ne plus tolérer les abus et la corruption et à « renforcer les institutions qui garantissent l’État de droit ».
Jean Pierre James
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