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Maintien de Poulo au gouvernement : Un désastre pour le sport malien
Publié le samedi 15 avril 2017  |  Aujourd`hui
Championnats
© aBamako.com par A.S
Championnats d`Afrique d`Escrime Juniors et Cadets.
Bamako, le 4 mars 2016 au palais des sports. Le ministre des sports a donné le coup d`envoi des Championnats d`Afrique de Scrime Juniors et Cadets.
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Le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, est le seul responsable de la descente aux enfers du football malien. Pour la simple raison qu’il a été incapable de gérer une crise à cause de sa partialité et de son manque d’inspiration. Le récent remaniement n’était-il pas l’occasion de le débarquer pour mettre à nu son échec ? Autrement dit, son maintien dans le nouveau gouvernement constitue à la fois une surprise pour l’opinion et un désastre pour le sport malien.

En analysant le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, on se rend compte que des ministres ont été débarqués. Il est quand même évident qu’en la matière on ne donne aucune explication à de telles décisions. Mais force est de reconnaitre aussi que les faits sont patents, s’agissant de la gestion de certains départements: le ministère de la Santé, le ministère de l’Education nationale et celui des Sports. Et si le débarquement des ministres Marie Madeleine Togo et Barthélemy Togo se justifie, le maintien de Housseïni Amion Guindo parait quand même paradoxal. Parce qu’il a étalé son incapacité à gérer une situation, qui par la suite, a pourri l’atmosphère du milieu footballistique. Il s’agit de la crise qui secoue le football malien depuis janvier 2015.

La persistance de cette crise réside dans le manque de discernement de Poulo pour une bonne gouvernance. Son manque d’inspiration pour gérer les hommes et sa partialité ont plongé le football malien dans une situation inédite. Pour avoir dissout la Fédération malienne de football, et mis en place un Comité de Normalisation (Conor), le ministre Housseïni Amion Guindo a jeté le football malien en pâture. Une discipline dont l’avenir se joue désormais à Lausanne, siège du Tribunal Arbitral de Sport (TAS). Aujourd’hui, nous nous réservons de commenter les conséquences d’une affaire pendante devant le TAS. Mais toujours est-il qu’à cause de sa gestion désastreuse du football malien, Poulo devait céder sa place à un autre. (copier sur Maliweb.net) Celui-ci allait s’atteler à injecter du sang neuf au sport roi, en se présentant comme un élément fédérateur de la grande famille du football.

Housseïni Amion Guindo devrait jouer un rôle, il ne l’a pas fait. Et pour ne rien arranger, il se rabat sur le Conor, qui malheureusement a manqué de bons sens pour faire un saut dans l’histoire. Sinon comment comprendre les propos va t-en guerre de son président Sidi Diallo, menaçant de licencier des employés avant même qu’il ne prenne fonction au siège de la Femafoot ? Et dire qu’il est venu pour l’unification de la famille du football ? Cela relève donc d’une confusion impitoyable.

Deux explications au maintien de Poulo

-Démontrer que les décisions du ministre des Sports sont le fruit d’une solidarité gouvernementale. Donc l’ensemble du gouvernement suit et soutient Poulo jusqu’au bout, y compris même en assumant une éventuelle révolte du peuple. Question: le régime a -t-il besoin d’un tel scénario maintenant ?

-Le deuxième cas de figure est qu’on laisse à Poulo la gestion d’une situation électrique que lui-même a créée par son incapacité et son tâtonnement. Autrement dit, le laisser aller au bout de sa logique incendiaire. Et finir par se faire débarquer lorsque son incapacité, son manque d’inspiration, sa partialité, seront encore plus évidents.

Entre temps le football malien est pris en otage. La lettre de la Confédération africaine de football (CAF) confirme que Poulo est sur une mauvaise piste.

En effet, dans sa correspondance, la Caf dit se référer à la décision de la Fifa pour suspendre à son tour la Fémafoot de toutes activités sportives jusqu’à nouvel ordre. Mieux, si la présente suspension n’est pas levée avant le 30 avril, les Cadets maliens seront éliminés de leur CAN, et l’Ethiopie remplacera notre pays.

Et quelle que soit l’issue de cette affaire, on aura perdu trop de temps. Il serait trop tard pour le ministre des Sports de reculer lorsqu’il se rendra compte qu’il ne peut pas sauter les verrous de la Fifa et de la Caf, par son intrusion dans la gestion du football malien, matérialisée par des décisions controversées.



A.B. HAÏDARA
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