Même si la Conférence d’entente nationale n’a pas reconnu l’Azawad comme une entité politique avec un statut particulier, force est de reconnaitre qu’à entendre le porte-parole de la CMA, Ilad Ag Mohamed, la question Azawad se précise et se renforce au grand dam des autorités maliennes qui estiment l’avoir banni sans connaitre ses dimensions réelles.
Le porte-parole de la CMA, au sortir de la Conférence d’entente nationale, déroulée du 27 mars au 2 avril derniers, au palais de la culture Amadou Hampaté Ba de Bamako, n’a nullement porté de gans pour clarifier ce que les autorités actuelles du pays remuent ciel et terre pour camoufler. Il s’agit de l’emploi du terme ‘‘Azawad’’. Dans l’esprit de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), tout le monde est Azawadien. C’est du moins ce qui ressort des propos tenus, lors d’une plénière, le Porte-parole de ce mouvement.
Pour Ilad Ag Mohamed, Porte-parole de la CMA, « il y a de cela cinq ans que l’armée malienne n’était pas du tout présente dans l’Azawad. Il n’y avait pas un seul soldat sur le territoire de l’Azawad. Aujourd’hui, l’armée est de retour dans plusieurs Régions, dans plusieurs grandes villes de l’Azawad. Il reste maintenant sa reconstruction conformément à l’Accord».
Les patrouilles mixtes représentent un peu l’embryon de l’armée reconstituée envisagée par l’Accord d’Alger. Il faut qu’on aille vers cela ; car, ça ne sert à rien de se précipiter en essayant d’amener l’armée partout sous prétexte d’une souveraineté ou d’une intégrité. Il ne sert à rien de se précipiter.
Aussi, il dira que l’Azawad et son contenu politique doivent être compris comme une zone d’autogestion et de libre administration sur tous les plans: économique, culturel, politique, etc. L’Accord d’Alger, à travers ses dispositions comme l’élection des Responsables locaux aux suffrages universels directs, permettra de prendre en compte par les Azawadiens eux-mêmes sa gestion administrative. Pour lui, il faut consolider tout cela et permettre la création des zones de développement également prévues dans l’Accord pour que les Azawadiens se prennent en charge sur tous les plans.
Les militants de la CMA sont des Azawadiens. Des gens qui contestent l’appellation doivent comprendre que c’est un processus. «Nous envisageons une grande rencontre de tous les Azawadiens pour qu’ils discutent entre eux et liquident toutes les questions de divergences politiques qui entravent son acceptation. Il y a, par exemple, ceux qui rejettent l’appellation juste parce qu’ils ne sont pas de même bord politique que ceux qui l’admettent», avait déclaré ouvertement le Porte-parole de la CMA, Ilad Ag Mohamed.
Il est difficile de cacher le soleil avec la paume de la main. Tout est clair, il faut des actes concrets pour convaincre les populations afin de résoudre pour de bon cette question du Nord.
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