Les forces armées maliennes appuyées par la force Barkhane ont conduit une opération entre le 27 mars et le 10 avril dernier baptisée « Panga ». Cette opération s’est déroulée dans la zone frontalière entre le Mali et le Burkina Faso au sud de Hombori. C’est au cours de cette opération qu’un soldat français a récemment trouvé la mort dans un accrochage avec des terroristes.
L’opération visait à lutter contre les groupes armés terroristes, notamment près de la forêt de Foulsaré, une des zones réputées pour servir de refuge aux terroristes. Le général de division de WOILLEMONT, commandant de la force Barkhane, a assuré qu’ « il ne doit pas y avoir un endroit dans la région où les groupes armés terroristes puissent être tranquilles ».
Commandée depuis un poste déployé à Sévaré, l’opération a mobilisé près de 1.300 soldats, 200 véhicules et une dizaine d’hélicoptères des trois pays. Pendant plus de douze jours d’opérations continues, les soldats ont mené des phases de reconnaissance et de contrôle dans une région de près de 2.500 km².
Les moyens aériens de la force Barkhane ont fourni un soutien logistique et un appui opérationnel au déploiement des troupes sur le terrain.
L’opération « Panga » a permis d’approfondir, de collecter du renseignement, et de réaliser des saisies de matériels, de neutraliser deux terroristes, d’en capturer 8 autres ainsi que plusieurs dizaines de suspects remis aux autorités burkinabés.
La région de Mopti, qui a été plusieurs fois le théâtre d’attaques terroristes, a été concernée par cette opération « Panga ». Le gouverneur de la localité se réjouit de la « réussite » de l’opération tripartite, Barkhane-FAMA et forces burkinabés. Le chef de l’exécutif régional annonce aussi le lancement d’un plan d’urgence de sécurisation du Centre devant favoriser le retour de l’administration dans les localités où elle est absente.
Colonel Sidiki Samaké est gouverneur de la région de Mopti :
« Nous ferons des opérations partout où le besoin se fera sentir sur le territoire national. L’accalmie est générale à Mopti, elle est constatée sur toute l’étendue de la région. C’est aussi à cause des mesures d’interdiction de motos et de certains véhicules, qui ont été observées. Ces mesures commencent à produire leurs effets. Dans la région de Mopti, nous assistons donc, heureusement, à une accalmie générale due réellement à des efforts conjugués de nos forces armées et de sécurité, des forces Barkhane et un peu des forces armées et de sécurité du Burkina Faso. C’est sûr que nos forces armées et de sécurité sont à pieds d’œuvre pour lutter contre l’insécurité dans la région de Mopti.
Qu’on le veuille ou pas l’administration reviendra dans ces zones, mais en tant que chef de l’exécutif régional, je pense qu’il encore un peu trop tôt pour amener les administrateurs dans certains endroits, parce qu’il nous faut sécuriser davantage ces parties de la région. Et bientôt il est prévu le lancement d’un plan de sécurisation intégré de la région du Centre qui sera mis en œuvre. Avec ce plan, je crois que l’administration va réellement venir au plus près des populations ».