Sur invitation du président de l’Assemblée nationale du Mali, une Mission de l’Assemblée parlementaire paritaire Acp-UE conduite par le député belge, Louis Michel et son homologue mauritanien, Mohamed Abdallahi Ould Guelaye, a séjourné à Bamako du 4 au 7 mars derniers. Enseignement fondamental : le délai de juillet 2013 pour les élections est tenable ; à défaut, la date ne devrait pas excéder Septembre-Octobre 2013. Mieux, elles doivent se tenir sur toute l’étendue du territoire national et avec la participation effective de tous les Maliens, y compris les déplacés et les refugiés.
Au cours de leur séjour, Mission de l’Assemblée parlementaire paritaire (App) Acp-UE a rencontré toutes les parties prenantes à la crise malienne : les plus hautes autorités, les regroupements politiques, les organisations de la société civile, la Ceni, les acteurs économiques et sociaux, les confessions religieuses, les représentations diplomatiques au Mali, les représentants des organismes régionaux et internationaux, les associations et les déplacés du nord. Avec leurs différents interlocuteurs, les députés Acp-UE ont recueilli des informations utiles permettant de compléter la réflexion de l’App sur la situation sécuritaire et politique qui prévaut au Mali et sur la manière d’accompagner le processus politique en cours en vue du retour à une vie constitutionnelle normale et du rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali.
Les thèmes abordés ont porté essentiellement sur la situation politico-sécuritaire au Mali, la mise en place d’une commission Dialogue et réconciliation, la préparation et l’organisation d’élections crédibles, le retour de l’administration au nord et le rétablissement des infrastructures et des services sociaux de base, l’importance de la dimension régionale, les accords vis-à-vis de la communauté internationale, la reforme de l’armée, la transformation de la Misma en force onusienne.
De tous les points évoqués, c’est l’organisation des élections qui a le plus attiré l’attention. Selon Louis Michel, tous les acteurs rencontrés sont d’accord sur un point : les élections sont un préalable incontournable pour le retour du Mali à une vie politique normale. Et elles doivent avoir lieu dans un délai raisonnable. A ce propos, le député du Parlement européen pense que l’échéance de juillet prochain pour la Présidentielle est tout à fait tenable et atteignable. « Mais, quelles que soient les conditions, la date des élections ne doit aller au delà de Septembre-Octobre 2013 », précise-t-il ; en s’empressant d’ajouter que ces élections doivent répondre à des conditions de bonne organisation et de transparence. « Elles doivent être organisées sur toute l’étendue du territoire malien, avec le vote des déplacés et des refugiés », insiste Louis Michel.
Sékou Tamboura