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Rideau sur le festival Mali Sadio, édition 2017: Mention très honorable
Publié le mardi 18 avril 2017  |  Mali Sadio
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Les rideaux sont tombés dans l’après midi du dimanche 9 avril 2017 sur le festival Mali Sadio, tant attendu, troisième édition dans la Cité de Mali Sadio.
L’édition 2017 restera longtemps gravée dans la mémoire collective. Pour preuve, la mobilisation était de taille, l’atmosphère conviviale et l’engouement des festivaliers était visible. Le débat était animé et vivant, le climat étant favorable. Les artistes des différentes troupes ont fait étalage de leur savoir et savoir-faire, donnant au festivité une dimension exceptionnelle.
Le festival Mali Sadio, édition 2017, édition de la relance, de la renaissance a refusé du monde venu des cinq continents pour être témoin à ce grand rendez-vous culturel, de retrouvaille, de communion, de joie, de paix, d’entente, de cohésion, d’intégration, de solidarité et d’amitié.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le préfet du cercle de Bafoulabé, Ousmane Sanogo. A ses côtés, on notait la présence du président de l’Association pour le Développement du Cercle de Bafoulabé, Dr Moussa Sissoko, directeur de recherche, du président du conseil de cercle de Bafoulabé, Koura Dabo, du maire de la commune rurale de Bafoulabé, Kandé Doucouré, du chef de village de Bafoulabé, Demba Diallo, du président de l’association de la municipalité du cercle de Bafoulabé, Adama Bandiougou Sissoko, le chef des griots du cercle de Bafoulabé, Issa Sako, les treize maires du cercle de Bafoulabé, les responsables des services déconcentrés de l’Etat, les représentants des partenaires techniques et financiers, de plusieurs personnalités, les notabilités, les ressortissants du cercle a l’intérieur et a l’extérieur du Mali et autres invités de marque.
Les festivaliers sont venus des treize communes du cercle de Bafoulabé, de Kayes, de Bamako et divers horizons du Mali et d’ailleurs.
Les 8 et 9 avril 2017 ne seront plus des jours ordinaires dans le plus vieux cercle du Mali. Puisque pendant ces deux jours, les festivaliers auront vibré au rythme de Mali Sadio dans sa nouvelle configuration. Ces deux jours inoubliables seront enregistrés dans les annales.
Faut-il le rappeler, les objectifs du festival Mali Sadio, édition 2017 sont : créer un cadre de retrouvailles, de réjouissance populaire, d’échange et de partage entre les filles et les fils du cercle de Bafoulabé et d’ailleurs ; promouvoir les cultures du terroir dans leur diversité en exploitant les savoirs et savoir- faire des populations du cercle ; faire connaître la légende Mali Sadio ; faire connaître et valoriser les sites touristiques et historiques ainsi que les lieux de mémoire situés dans la localité ; réconforter l’amitié entre les peuples riverains du fleuve Sénégal qui partagent la légende de Mali Sadio.
Durant deux jours, les festivaliers ont été impressionnés de la qualité de la conférence : histoire de Bafoulabé et de Mali Sadio. Cet exposé était animé par Issa Sako, chef des griots du cercle de Bafoulabé. La visite des lieux notamment Dioubé de Dioukamadiya l’endroit où Mali Sadio est apparu ou a été aperçu pour la première fois, la tombe de Mali Sadio et la visite de l’école des enfants de chefs de canton, la danse du dansa sur l’eau, la prestation des artistes invités, la prestation des différentes troupes venues des 13 communes du cercle de Bafoulabé auront été les temps forts du rendez-vous.
Ce festival est un festival exceptionnel. Il a été couronné de succès aux enfants du terroir de se ressourcer, de valoriser la culture du terroir, de revitaliser, d’immortaliser ce pachyderme extraordinaire qui fait partie du patrimoine commun.
Aux dires du préfet du cercle de Bafoulabé, « l’évènement qui nous réunit aujourd’hui est d’une importance capitale».
Il a rappelé que ville chargée d’histoire, Bafoulabé constitue un pan de notre patrimoine. Il poursuivra qu’il a été le témoin de l’invasion coloniale, avec son cimetière des colons. « A Babaroto a existé dans le passé, l’école des fils d’otage devenue plus tard, école des fils de chef. « C’est dans cette ville historique et mystique qu’a vu le jour « Le festival Mali Sadio » sous l’impulsion du conseil de cercle dont le lancement de la première édition a eu lieu le 6 avril 2002. Cette initiative impulsée par le conseil de cercle a contribué à la redécouverte de Bafoulabé ville et de tout le cercle de par la promotion de sa culture, la valorisation de ses sites touristiques, des lieux de mémoire et surtout la réappropriation de l’histoire politique et coloniale de Bafoulabé », a-t-il précisé.
Ousmane Sanogo dira que cette manifestation culturelle a largement contribué au renforcement de la cohésion sociale, à la prise de conscience par les populations des enjeux du développement durable.
Il a ajouté que l’engouement suscité était à hauteur de souhait mais hélas par manque de suivi, de difficultés d’encadrement et de moyens financiers, cette dynamique s’est effondrée.
A ses dires, la région de Kayes et singulièrement le cercle de Bafoulabé regorge de talents dans les domaines multiples des arts et de la culture notamment dans la danse, la chanson et le maniement des instruments de musique traditionnelle. Il a affirmé que l’expérience l’a prouvé à l’aurore de l’indépendance.
Il a signalé que la première région s’est illustrée par la qualité de ses prestations dans divers domaines d’expression artistique lors des semaines de la jeunesse et plus tard à travers les biennales artistiques sportives et culturelles.
« Ces performances ont valu à ses filles et fils de remporter de nombreux trophées prestigieux en récompense du mérite du savoir et savoir-faire. Ce n’était pas par hasard que la quasi-totalité des membres de la première formation de l’Ensemble Instrumental National du Mali est originaire de cette zone géographique », a-t-il rappelé.
Sanogo conclura que le festival Mali Sadio donne l’occasion à l’ensemble des fils et filles de se donner la main pour un développement durable du cercle et
Bafoulabé a besoin de tous ses enfants pour se développer.
A sa suite, le président de l’ADB a rappelé que nous sommes réunis ce matin à Bafoulabé, premier cercle du Mali créé par le colonisateur en 1887, lieu de rencontre de deux fleuves (le Bakoye et le Bafing), pour magnifier l’amitié entre l’Homme et l’animal, j’ai nommé Mali Sadio, ce bel hippopotame au chanfrein blanc. Pour paraphraser notre père Feu Fili Dabo Sissoko, Mali Sadio, « C’était quelque chose de singulier, digne d’être vu, voire contemplé. Et le bel hippopotame le savait. Il le savait et en était fier». Oui Mali Sadio, symbole de l’amitié, de la joie, égayait les habitants de Bafoulabé, singulièrement les lavandières, en dansant à la façon des hippopotames aux claquements de leurs mains et de leurs chants.
Il a déclaré que si le festival Mali Sadio n’existait pas, il fallait le créer. C’est pourquoi, toute notre reconnaissance au conseil de cercle de Bafoulabé qui a organisé la première édition du festival Mali Sadio en 2002 et la dernière édition a eu lieu en 2005.
Dr Moussa Sissoko, l’homme intègre a mentionné que le festival était rentré dans une somnolence depuis cette date. L’association pour le développement du cercle de Bafoulabé a décidé de sa relance en 2017, en tirant les leçons des éditions passées. Pour le président de l’ADB, le festival Mali Sadio au-delà de son côté festif, est un projet de développement pour qui connaît les potentialités naturelles, artistiques et touristiques de notre localité.
Dr Moussa Sissoko a déclaré qu’il n’est pas exagéré de dire que le Festival Mali Sadio est un festival négligé au niveau national quand on sait que très peu de portes nous ont été ouvertes pour son organisation. C’est ainsi que le département en charge de la culture ne nous a jamais reçu malgré nos nombreuses demandes d’audience. Il a ajouté qu’il est heureux de constater que malgré l’indifférence tant à l’interne qu’à l’externe, une poignée d’hommes et de femmes a pu organiser cette édition de notre festival. La preuve a été ainsi faite que nous à l’ADB, nous comptons d’abord sur nous-mêmes.
Par la voix de son président, pour une meilleure appropriation du festival Mali Sadio par les 13 communes du cercle de Bafoulabé, l’ADB propose que les éditions futures soient tournantes pour donner l’occasion à toutes les communes qui le souhaiteraient d’abriter les festivités.
Selon le président, le festival Mali Sadio est un facteur d’entente et de cohésion sociale dans le cercle de Bafoulabé. Il dira aux milliers de festivaliers que leur présence massive et l’engouement que le festival suscite.
« Quant aux jeunes de Bafoulabé, vous avez compris que l’avenir de notre localité est entre vos mains. Oui jeunes de Bafoulabé, vous êtes une force que vous devez mettre au service de notre cher cercle sans calcul. Faisons en sorte que nous soyons fiers de nous-mêmes le jour du bilan car, ce jour arrivera. Ne manquons pas le train de l’avenir dont la destination finale est le développement harmonieux et durable du cercle de Bafoulabé », a-t-il lancé.
Kandé Doucouré a signalé qu’avec l’association pour le développement du cercle de Bafoulabé, le festival Mali Sadio est désormais pérennisé.
Il a ajouté qu’avec les collectivités, le festival Mali Sadio devient un vecteur de développement.
Il a réaffirmé qu’avec les femmes et les jeunes de Bafoulabé, le festival est désormais organisé.
Le maire de Bafoulabé a précisé qu’avec l’administration et les services techniques, le festival est bien accompagné et assurément un facteur de cohésion sociale et d’entente, donc de développement.
Auparavant, le chef de village de Bafoulabé a souhaité à tous les festivaliers, la bienvenue dans la cité de Mali Sadio.
Rappelons que ce festival a été organisé par l’association pour le développement du cercle de Bafoulabé. Le festival Mali Sadio, édition 2017 s’est très bien déroulé, sans incident majeur. Tous les défis ont été relevés et le rendez-vous est pris pour l’année prochaine pour la 4ème édition. Des attestations de participation ont été remises.
Il faut mentionner que les trois honorables députés à l’Assemblée nationale, élus dans la circonscription administrative de Bafoulabé ont brillé par leur absence. Il en fut de même du département en charge de la culture.
Mamadou Sissoko
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