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Décentralisation/La Régionalisation : Une panacée ?
Publié le mardi 18 avril 2017  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du Ministre de la défense sur l’attaque de Tombouctou
Bamako, le 05 février 2016 le Ministre de la défense a tenu une Conférence de presse sur l’attaque de Tombouctou
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Après une quinzaine d’années de pratique de la décentralisation, le Mali passe à la deuxième phase du processus : La Régionalisation. A la lumière des épreuves du processus de décentralisation, cette étape doit permettre de corriger les imperfections de la première étape et donner un nouveau souffle à la libre administration des collectivités et au développement local. C’est mettre la région au cœur du développement territorial et social en renforçant sa légitimé et en redéfinissant ses compétences et ses moyens d’action. C’est une quête des acteurs du développement local qui est aussi consignés dans l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Cette deuxième phase, à la lumière du vécu peut permettre une accélération du développement local. La pratique de la décentralisation a révélé certaines difficultés dues essentiellement à l’absence ou à la faiblesse de l’appui conseil qui demeure le rôle de l’administration et des services déconcentrés de l’Etat.
La disparation du premier dispositif d’accompagnement des communes, les CCC a considérablement nui à la bonne tenue de la décentralisation par endroits. La régionalisation, cette fois-ci pallie à ce déficit avec la mise en place des Agences de développement régional.
En plus de cette faiblesse, les compétences transférées font jusque là l’objet de tiraillement entre les collectivités et les services de l’Etat. Malgré les décrets de transfert des compétences essentielles que sont la santé, l’éducation et l’hydraulique. La maîtrise d’ouvrage, qui devait revenir aux collectivités reste dans le portefeuille des services techniques et de certaines agences pour certains motifs, dont la faible capacité technique des collectivités.
La mise en place des collectivités régions, plus légitimes, car faisant peu de places aux combinaisons politiques pour la désignation du président de l’organe de gestion, rassure les électeurs. En plus, la région bénéficiera d’un dispositif d’accompagnement, l’Agence de développement régional (ADR) qui sera au service exclusif des collectivités. En réunissant l’ensemble des acteurs du développement, ces agences peuvent accompagner l’ensemble des collectivités palliant à la faiblesse de capacité technique des collectivités. La nouvelle gouvernance territoriale aura pour vocation de légitimer l’Etat auprès des citoyens en le renforçant dans sa fonction de préservation de l’unité et des intérêts nationaux. Elle facilitera le développement des initiatives plus adaptées aux réalités de chaque région. Sa mise en œuvre reconnaitra les diversités géographiques et socioculturelles. En assurant la coordination et l’intégration des apports de tous les intervenants (Etat, élus régionaux, secteur privé, societé civile, bailleurs de fonds, collectivités jumelles), la longueur de la chaîne de prise de décision est réduite. Ce qui apporte un supplément d’efficacité à la gestion de ces régions.
Avec la disparation des collectivités cercles de l’architecture de la décentralisation, les communes peuvent mieux se mouvoir et initier de multiples projets en commun. Avec moins d’intermédiaires, le processus doit mieux se porter. Les correctifs seront portés au fur et à mesure. La pratique nous édifiera.

Issa CAMARA
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