Les administrateurs du Fonds de garantie pour le secteur privé (FGSP) ont tenu, hier, la 13è session de leur conseil d’administration. La réunion était dirigée par le président du conseil, Ousmane Amion Guindo. Les administrateurs ont planché sur le bilan de l’année 2016, le rapport des commissaires aux comptes pour l’exercice 2016 et la création d’une société d’investissement « Mali-Invest SA ». « Globalement, tous les objectifs ont été atteints », selon M. Guindo, exprimant ainsi sa satisfaction. En effet, le FGSP-SA a permis de mobiliser, durant l’année écoulée, un peu plus de 18 milliards de Fcfa au profit de 978 entreprises du secteur privé. Cette somme, mise à la disposition des Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (PME/PMI) par les banques locales, représente une hausse de 407% des engagements de cet établissement financier par rapport à l’année 2015 où 3,3 milliards Fcfa ont été débloqués pour environ une soixantaine d’entreprises). « Les résultats de l’année confirment la pertinence des choix stratégiques du Fonds de garantie et la confiance, à la fois, des acteurs économiques et des partenaires du secteur banquier », a précisé le directeur général du Fonds, Cheick Sidi M. Seck. Les entreprises financées, en 2016, appartiennent à divers secteurs de l’économie. Cependant, l’agriculture, qui représentait le plus gros des engagements du Fonds en 2015 avec 28%, a été reléguée en seconde position en 2016 par les services et le transport (38%). Les autres secteurs ayant bénéficié de l’accompagnement du Fonds en 2016, sont les bâtiments et travaux publics (BTP), l’industrie, l’éducation, la microfinance. Le conseil d’administration a également noté la confirmation de l’attractivité du FGSP par l’entrée dans son capital des « Assurances Lafia » et la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM). Ce tableau reluisant confère, aujourd’hui, à l’établissement financier une renommée auprès des entreprises maliennes. « Il y a un taux de croissance extrêmement favorable qui fait que le Fonds de garantie est très bien connu sur la place financière et ses services sont sollicités par de nombreuses banques », s’est réjoui le président du conseil d’administration. Par ailleurs, il a assuré que « tout sera fait pour vulgariser davantage cette structure, afin que toutes les entreprises, qui peuvent bénéficier de ses services, soient au courant de son existence et de ses principes de fonctionnement». Au-delà, pour mieux répondre aux besoins des PME/PMI, les administrateurs réfléchissent sur la mise en place d’un capital d’investissement. Mais déjà, a affirmé Ousmane Amion Guindo, «toutes les études ont été validées pour sa création. Il ne reste plus qu’à réunir tous les actionnaires pour concrétiser le projet». Une fois en place, les entreprises porteuses de projets sur lesquels les banques ne peuvent pas se prononcer, peuvent solliciter ce « capital qui est plus modelable, plus proche de certaines réalités et qui peut prendre certains risques ». Il convient de préciser que le Fonds, avec un capital de plus de 5 milliards Fcfa, est le fruit d’un partenariat dynamique entre l’Etat, le secteur privé et le système bancaire national. Son rôle est d’apporter sa garantie partielle, à hauteur de 50% maximum, aux banques et établissements financiers pour qu’ils accordent des crédits aux PME/PMI et institutions financières décentralisées pour leur besoin de refinancement. Issa DEMBéLé