Ils ont de l’argent, de belles résidences, de beaux bazins richement brodés, de beaux costumes, de belles voitures, ils ont transformé le Mali en un marché dont ils tirent les ficelles de tous les secteurs du commerce. Comme le dit le journaliste Célestin Monga : «cette race d’hommes et de femmes, les chefs reconnus aisément et donnent des ordres. Aussi bien par leur look et leur manière d’être que par leur comportement et la passion qu’ils mettent à créer une société dans la société ; un monde clos.
On les appelle au Cameroun, au Gabon, les pétroliers ; en Côte d’Ivoire, les grottos ou encore coupliées, les haut de en haut ; au Togo, on parle simplement de grands et au Mali, des chefs. Ce qui frappe chez eux, c’est l’aspect physique, l’allure lourde et majestueuse, la démarche lente, signe de l’homme sûr de lui, no soumis aux caprices du temps. Toujours soucieux de leur aspect physique, les patrons s’habillent en conséquence : au Mali, les chefs portent les costumes impeccables, les boubous derniers cris de bazin».