PARIS - Les soldats français engagés dans le nord du Mali poursuivent leurs opérations au nord du massif des Ifoghas pour tenter de débusquer les combattants islamistes qui auraient pu s’implanter à proximité de la frontière algérienne, indique mardi le ministère de la Défense.
"Dans la région de l’Adrar des Ifoghas" (nord-est), où de violents combats les ont opposés depuis la mi-février aux jihadistes, "les opérations de fouilles sont désormais terminées" pour les troupes engagées, "qui poursuivent néanmoins leurs investigations pour localiser d’éventuelles zones refuge", indique l’état-major dans un point de situation.
Parallèlement, une opération a été lancée jeudi au nord-est de cette zone montagneuse. Elle vise, selon l’état-major, "à déstabiliser les sanctuaires terroristes qui auraient pu s’implanter plus au nord-est vers la frontière algérienne par une action de reconnaissance offensive jusqu’aux localités de Boughessa et Tin Zaouatene".
Ces deux localités sont pratiquement collées à la frontière algérienne, à environ mille mètres d’altitude. Un escadron blindé sur chars AMX 10RC a été engagé dans cette zone. L’un de ces engins blindés de reconnaissance a été endommagé par "une mine ancienne abandonnée", qui n’a pas fait de blessé parmi les militaires, précise l’état-major.
"Après avoir établi le contact avec la population de Tin Zaouatene" dimanche, "et y avoir rencontré les responsables locaux d’ONG, le détachement poursuit sa mission dans le nord-est du massif".
Les forces françaises et tchadiennes ont repris la semaine dernière le contrôle du massif des Ifoghas, notamment de la vallée d’Ametettai, considérée comme le sanctuaire d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), dont, selon l’état-major, plus d’une centaine de combattants auraient été tués.
Dès le début de l’intervention française, l’Algérie a renforcé mi-janvier le contrôle de sa frontière avec le Mali, pour éviter notamment que les groupes islamistes trouvent refuge sur son territoire.