Née à Bafing (Kéniéba) dans la Commune de Bamafélé et de Dionkélé dans la région du Khasso, son parcours a de quoi étonner. Depuis sa tendre enfance, elle a attrapé le virus de la chanson.
A l’école fondamentale elle est vite repérée. En 2005, lorsqu’elle faisait la 6e année, elle fut choisie pour participer à la semaine culturelle à Bafoulabé. Salimata est sacrée meilleure danseuse lors de la semaine régionale qui s’est déroulée à Kayes. La même année elle est de nouveau sélectionnée pour participer au festival Mali Sadio Bafoulabe, à l’époque où le ministre de la Culture Cheik Oumar Sissoko tenait ce département d’une main de fer. La jeune fille a su aligner harmonieusement ses études et sa passion sans que l’une n’entrave l’autre. Ainsi, en 2008, elle passe le DEF et réussit simultanément son concours d’entrée à l’Institut national des arts. Là, son rêve est devenu réalité. Sa passion n’était-il pas en train de devenir sa vocation et sa profession ? Après 4 ans en session musique, elle termine avec brio ses études.
Animée par la volonté de réussir, l’avenir commença à lui réussir. Son admission au Conservatoire d’art et multi média Balla Fasséké ne fut d’aucune surprise. Dès l’adolescence, Salimata savait dans quoi elle mettait les pas, et savait par ailleurs tout d’où elle venait vers où elle s’en allait. En 2012, elle termine l’INA et continue ses études supérieures en musique. Cette année, elle fait la 5e année et s’apprête sa formation universitaire, cela n’empêche, elle évolue parfois en solo très souvent accompagnée par le groupe de musique traditionnel Fakoli Tamani. Un groupe initié par le frère Sisko dont Yacouba est le meneur.
Il est à signaler que les musiciens de ce groupe demeurent le jeune frère du prodige du Tamani Baba Sissoko mais aussi le petit-fils de feu Djeli Baba Sissoko. A ce titre, ils sont multi instrumentalistes, leur créneau reste le développement et la mise en valeur de la musique traditionnelle malienne.
La relance du festival Mali Sadio de Bafoulabé fut l’occasion pour ses jeunes musiciens d’exposer leur talent au grand stade de Mahina en pleine heure devant plus de 2000 spectateurs. Quoi de plus normal, Salimata et son groupe ont eu le privilège d’être élu artistes invités. Lorsque l’Association pour le développement du cercle de Bafoulabé a jeté son dévolu sur la jeune fille, elle est venue dévoiler sa motivation devant les membres de l’association réunis en AG par ses mots « je suis un enfant du cercle de Bafoulabé. Pendant plus d’une décennie, ce festival a manqué à mes compatriotes. Il est de mon devoir de m’impliquer pour sa réussite, c’est pourquoi m’impliquerai pour sa réussite. Mali Sadio est notre patrimoine, je dois réhabiliter à tout prix. Je mettrai tout en œuvre pour convaincre les musiciens qui m’accompagneront sur scène pour relever ce défi. En 2005, ce même festival m’a permis de faire une première scène. Jamais de la vie, je ne serai ingrate envers ce qui ambitionne de développer la musique du Khasso. L’argent m’importe peu devant l’honneur et surtout quand il s’agit du Khasso, la ville qui m’a vu naitre et grandir, ce que je veux c’est la réussite ».