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CAPITALE DES RAILS : Les Kayesiens réclament leur train !
Publié le mercredi 19 avril 2017  |  La Sirène
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Dans les temps anciens les trains se croisaient chaque jour à Toukoto, l’un en partance pour Bamako et l’autre s’acheminait vers la ville de Kayes en reliant le pays voisin du Sénégal. Ce moment semble révolu de nos jours. Grâce à ce trafic aucun régime politique de l’indépendance à nos jours ne s’est soucié du problème de transport. La région de Kayes fut peu à peu jetée aux oubliettes pour amorcer l’aménagement des grands travaux de route. Aujourd’hui cette région subit et paye les frais amers des conséquences de ce laisser-aller de nos plus hautes autorités politiques.
Depuis la fête de ramadan 2016, le trafic ferroviaire du Mali connait une crise sans pareille. La vie semble soudainement s’arrêter dans la totalité des villes de la région de Kayes traversées par la voie ferrée. Aujourd’hui, tout le monde a hâte que le train siffle pour le plus grand bonheur de populations riveraines des rails du chemin de fer.
Il n’est pas sans savoir que les navettes du train constituent le nombril qui nourrit en reliant les villes situées à sur son passage. Son trafic régulier est un signe d’espoir par lequel des familles doivent leur existence et survie au quotidienne. Ses incessants voyages allers retours sont sources de création d’emplois divers au profit des voyageurs. Mais hélas, suite à une gestion catastrophique redevenue une tradition émanant de ses employés notre pays a fini par perdre cette poule aux œufs d’or. Donc l’Etat n’est jamais parvenu à tirer profit pour son développement.
Ce phénomène a participé à la mort subite du réseau du chemin de fer Bamako-Dakar. Celui-ci fut relayé par le Transrail qui à son tour n’est toujours pas été en mesure de relever le défi. De mauvaise gestion en mauvaise gestion ces sociétés ont lamentablement voué à la décadence. Aujourd’hui, le constat est amer et révoltant. Depuis plusieurs mois les gares des villes riveraines sont délabrées avec son lot de bâtiments laissés à l’abandon et les populations embourbées dans la paupérisation en sont arrivées à bout de nerf.
A la gare de Mahina, Seydou, propriétaire de dibiterie, confiera qu’il vendait l’équivalent de trois moutons grillés aux passagers du train par jour. De nos jours il se mord les doigts avec un chiffre d’affaires de la vente d’un mouton journalier. Sidi Dicko à son tour dira : quand le train circule les passagers venaient manger de la viande grillée sous mon hangar.
Actuellement, l’espace est vide. Au-delà aucun petit commerçant n’arrive à tirer profit pour nourrir sa famille. Que ce soient les vendeurs ambulants d’eau, de fruit, de poisons et d’alimentation de tous genres c’est la catastrophe. Il y’a vraiment lieu de s’inquiéter face au désastre qui perdure.

La goutte d’eau qui va déborder le vase
Sans exagération, chaque jour qui défile voit grimper de manière vertigineuse la colère de plus d’un habitant. Aujourd’hui dans la ville de Kayes « le collectif sauvons les rails » a vu le jour et prévoit d’entamer des actions concrètes sur le pour marquer leur indignation. Ses militants déterminés jusqu’au bout de l’âme prévoient d’agir le 30 avril dans les villes et villages par lesquels le train transitait avant.
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