Dans le cadre de cette phase, trois organisations du Système des Nations Unies (ONU Femmes, FAO et PNUD) ont soumis quatre projets pour financement
La phase 2 des projets et programmes financés par le Fonds climat Mali a été officiellement lancée vendredi dernier au siège du Centre de formation pour le développement (CFD) situé à l’ACI 2000. C’était en présence de plusieurs officiels, dont le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bô, de l’ambassadeur de Suède au Mali, Mme Eva Emaneus et de Mme Synne Emilie Bjornra, chargée d’affaires à l’ambassade de Norvège au Mali. Ces 4 nouveaux projets ont été soumis au financement du Fonds climat Mali par 3 organisations du Système des Nations Unies, en l’occurence ONU Femmes, la FAO et le PNUD, et cela, en partenariat avec des organisations gouvernementales et les services techniques concernés. Financés à hauteur de 2,3 milliards de Fcfa, ces projets et programmes interviennent dans les domaines de l’intensification de l’agriculture à travers la restauration des terres dégradées et l’aménagement des pâturages et parcours pastoraux, l’intensification de l’agriculture et de la pisciculture par la vulgarisation de nouvelles techniques de pisciculture associées à la riziculture. La filière bois énergie, en mettant un accent particulier sur la question de l’efficacité énergétique, le développement d’une filière durable de bioénergies, la régénération naturelle assistée et la maitrise de l’eau à travers la promotion de points d’eau moderne pour l’accès à l’eau potable et de plan d’eau de surface pour le cheptel et la production piscicole, fait partie du paquet d’interventions. Le Fonds climat a été créé le 26 janvier 2012 suite à un protocole d’accord signé entre le gouvernement et le bureau du Fonds multi partenaires du PNUD. C’est un instrument mis en place pour aider notre pays à financer les interventions de développement stratégique telles que définies dans la stratégie nationale Economie verte et résiliente aux changements climatiques (EVRCC). Il se propose de réaliser une mise en œuvre intégrée du cadre stratégique climat pour passer d’une approche projet à une approche multisectorielle.Selon le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo « la première phase pilote, à travers un système de parrainage avec les organisations du Système des Nations unies, a permis de doter le Fonds climat Mali d’une gouvernance performante, répondant aux normes internationales en matière fiduciaire ». Pour Aïda M’Bo l’expérience acquise dans l’analyse et l’exécution des projets et programmes a permis audit Fonds « d’amorcer la transition vers une seconde phase mieux structurée et plus apte à financer les activités de lutte contre les effets néfastes du changement climatique et l’amélioration de la résilience des populations vulnérables ». Ce qui offre désormais la possibilité aux organisations gouvernementales de soumettre directement des projets et programmes au financement du Fonds climat Mali, a précisé Aïda M’Bo qui a ajouté que « c’est dans cette optique que le gouvernement a prolongé le mandat d’agent administratif du bureau des Fonds multi partenaires du PNUD pour 4 années supplémentaires ». « C’est donc le lieu d’inviter les organisations gouvernementales à préparer des projets et programmes de qualité pour les soumettre au prochain appel à proposition qui sera lancé par le Fonds climat Mali », a recommandé le ministre Aïda M’Bo. L’ambassadeur de Suède au Mali a rappelé les implications de son pays dans la création du Fonds climat Mali. Selon elle, la « collaboration sur ce sujet a été formalisée en 2013 via un accord tripartite entre le gouvernement du Mali, le PNUD et la Suède ». La Suède a été le premier partenaire à soutenir le Fonds et est également un des plus gros contributeurs au Fonds vert des Nation Unies. « Par notre contribution à la création du Fonds climat Mali, nous avons voulu aider à la mise en place d’un système qui permet de canaliser des fonds bilatéraux vers des projets concrets qui renforcent la résilience des personnes vulnérables, y compris les femmes », a-t-elle précisé. Pour Mme Synne Emilie Bjornra, chargée d’affaires à l’ambassade de Norvège, le «changement climatique met de plus en plus de gens sous pression et risque d’être encore plus sévère, d’où sa présence parmi les priorités du gouvernement norvégien. C’est pourquoi, la Norvège soutient le Fonds climat Mali », a-t-elle expliqué. Avant d’ajouter qu’après l’ouverture en cours de l’ambassade de son pays au Mali, la collaboration entre les deux pays sera plus facile, y compris celle au sujet du Fonds climat Mali dont elle a salué les progrès en matière de gestion pendant les 12 derniers mois. Ce qui a augmenté la crédibilité dudit Fonds auprès des partenaires financiers comme la Norvège.