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Hôpital Gabriel Touré : Une reprise timide
Publié le mercredi 19 avril 2017  |  L’Essor
L`atmosphère
© aBamako.com par A S
L`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)
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Jour de reprise. Nous sommes au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré. Après plus d’un mois de cessation de travail des blouses blanches, les médecins ont repris du service. Dans le bureau des entrées, quelques patients s’arrachent les tickets de consultation parce qu’il faut montrer ce billet qui donne accès aux boxes de consultation. Jour de reprise. Nous sommes au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré. Après plus d’un mois de cessation de travail des blouses blanches, les médecins ont repris du service. Dans le bureau des entrées, quelques patients s’arrachent les tickets de consultation parce qu’il faut montrer ce billet qui donne accès aux boxes de consultation. Un jeune homme, la trentaine probablement révolue, manie admirablement la langue de Molière et explique, à brûle-pourpoint, à son voisin de siège dans le hall du bureau des entrées qu’il y a le risque de ne pas pouvoir accéder à certains grands spécialistes. Mais son interlocuteur lui rétorque que ça vaut, au moins, le coup de tenter. Pour lui, la grève s’était exceptionnellement étendue sur plusieurs jours, au grand dam des malades et autres usagers de l’établissement. Il développe des arguments partisans qui épinglent les pouvoirs publics.Une autre cohorte de malades prenait son mal en patience dans les boxes de consultation avant d’être vus par les praticiens. D’autres, attendaient d’être fixés sur leur sort dans les programmes opératoires parce que le débrayage a contraint les services de chirurgie au report des programmations, notamment les interventions à froid. Sur ces entrefaites, quelques chefs de services pour certains et responsables d’organes consultatifs et syndicalistes pour d’autres, devisaient, en attendant l’arrivée du nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr Samba Ousmane Sow, dont la visite avait été annoncée à l’administration hospitalière avec certitude. Après quelques minutes d’attente et des informations glanées, auprès de la tutelle, le comité d’accueil se disperse sans faire de commentaire. Chacun regagne son unité d’affectation. Notre équipe de reportage se dirige alors à la pédiatrie de l’établissement. Dans cette unité hospitalière étonnamment calme (il n’y avait pas le tohu-bohu habituel), une équipe était déployée. Elle examinait les enfants, administrait des soins, consolait et orientait les mères. Le chef du service des urgences pédiatriques, Dr Belco Maïga, justifie la timide affluence par le fait que les gens ne croient peut-être pas à la fin de la grève. « On a pas, suffisamment, communiqué sur la fin du débrayage et peut-être que ceux qui sont venus aujourd’hui, se feront le devoir de rassurer les autres », explique le toubib. Dans la salle de prélèvement du laboratoire, cinq personnes attendaient certainement d’être prélevées pour des examens complémentaires, dans un calme plat. Il ne fallait pas beaucoup de temps aux visiteurs de l’établissement hospitalier pour constater la petite affluence. Les malades ne se bousculent pas aux portillons de l’hôpital comme on aurait pu le penser avec la fin de la grève du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la femme (SNS-AS-PF) et de la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale du Mali (FESYSAM).La même sérénité régnait un peu partout à l’hôpital, aux services d’imagerie médicale, de chirurgie pédiatrique, de médecine voire au Service d’accueil des urgences (SAU) où le va-et-vient des services de protection civile était moins pressant. Il est aussi bon de souligner que, même pendant la grève, les services de chirurgie ont pris en charge les urgences, notamment les urgences pédiatriques. Il ressort des explications de praticiens que l’équipe du service de chirurgie pédiatrique a pris en charge 24 urgences chirurgicales au mois de mars dernier. Ces interventions ont été décisives pour sauver des vies, notamment celles des enfants.La reprise dans les établissements hospitaliers et autres structures de santé est effective. Mais ce n’est pas encore la grande affluence des jours d’avant le débrayage. Les praticiens étaient bien sur place mais ce sont les malades qui n’étaient pas au rendez-vous.

Bréhima DOUMBIA
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