Le mercredi 12 avril dernier à la Bourse du Travail, lors de la conférence de presse de l’UNTM, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali nous a livré son point de vue sur le climat social. Entretien !
Quelle appréciation donnez-vous à la rencontre d’aujourd’hui ?
Je pense que c’est une très bonne initiative prise par nos camarades de l’UNTM non seulement pour faire le point sur la situation générale des préoccupations des travailleurs et de la population malienne, mais nous avons noté très positif disons cet appel à partager un peu l’espace communicationnel avec la Confédération syndicale des travailleurs du Mali. Je pense que c’est un acte fort qui a été posé et qu’ensemble au niveau politique nous irons dans la coopération entre l’UNTM et le CSTM sans ignorer effectivement qu’il y a aussi d’autres syndicats comme la CDTM et la CMT qui doivent être associées éventuellement à des réflexions ou à des échanges un peu globaux.
Alors quels sont vos espoirs avec le nouveau gouvernement ?
Je dirais que le syndicalisme est synonyme de lutte comme la vie même est synonyme de lutte. Alors, à priori quand une organisation syndicale dépose des doléances et accepte d’aller à la négociation, il faut qu’on trouve quelque part de côté aussi non seulement de l’employeur qu’il soit gouvernement ou autres cette même disponibilité d’aller au dialogue, d’aller échanger et voir quelles sont les bases aussi minimales sur lesquelles les deux parties doivent convenir.
Mais ce qui est dangereux dans une négociation c’est d’aller avec des positions figées, dire que ça ou rien. Mais je ne pense pas que les organisations syndicales au Mali soient dans cette disposition. Nous les invitons plutôt à venir dialoguer et sur la base parce que quand un syndicat demande quelque chose, il revient aussi au syndicat de travailler et dire voilà la possibilité, prouvé effectivement que c’est possible. Je pense aussi, si on prouve que c’est possible l’Etat doit prendre acte de cela et dans le cadre de la gestion du climat social sinon des relations de travail, accéder à la demande. C’est quand, il n’y a pas la possibilité que les syndicats doivent réviser leurs positions. Mais pour le cas du Mali nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau parce qu’il n’y a jamais eu de discussions aussi franches et sereines entre les deux parties.
Que risque-t-on réellement en cas d’échec des négociations avec le nouveau gouvernement ?
Je vous ai lu une lettre que nous avons envoyée le 4 avril dernier à nos camarades de l’UNTM et de la CDTM par rapport aux deux secteurs, c’est-à-dire de l’éducation et de la santé. Nous leurs avons invités au niveau supérieur, au niveau plus responsable en tant que centrale syndicale, nous prenons acte d’un échec quelconque des négociations, chose que nous ne souhaitons jamais et effectivement statutairement prendre la relève pour gérer ces préoccupations du non affilié face au gouvernement.