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Santé : Des évacuations sanitaires en Tunisie en cause
Publié le jeudi 20 avril 2017  |  L’aube
La
© Autre presse par DR
La Première Dame au centre de traitement de la malnutrition à Tombouctou
Août 2014, Tombouctou. La Première Dame du Mali, Madame Keita Aminata Maiga, a visité en compagnie du Coordonnateur Humanitaire, David Gressly, le centre de traitement de la malnutrition de l`Hôpital régional de Tombouctou.
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Depuis quelques années, la Tunisie est devenue la destination privilégiée de nombreux Maliens. Ils y vont pour faire soit des contrôles médicaux périodiques, soit pour des soins de toutes natures. Le plateau technique, le professionnalisme des médecins, la qualité des soins et l’environnement dans ce pays du Maghreb sont autant de raisons qui poussent nos compatriotes et même d’autres ressortissants de pays africains à aller se faire soigner en Tunisie.

Mais, l’afflux des malades vers Tunis, Monastir, Sousse et d’autres villes tunisiennes, s’explique surtout par la politique (agressive) de communication déroulée depuis plus d’une dizaine d’années. Cette politique, œuvre des cliniques, a contribué à établir un véritable « pond sanitaire » entre la Tunisie et le Mali.

Cependant, la belle réputation des structures de santé de ce pays risque d’être entachée par le comportement de certaines personnes dont le seul souci semble être l’appât du gain sur le dos des patients et de l’Etat malien, à travers des départements ministériels qui évacuent leur personnel malade. Cas du ministère de la Défense qui envoie régulièrement des soldats se faire soigner dans une clinique à Monastir. Selon des témoignages, un véritable scandale, sur fond de magouille, entoure les évacuations sanitaires en direction de cette ville. Ainsi, cette clinique privée, pratiquement en banqueroute et hors norme, aurait, par le truchement de complicités, réussie à obtenir des marchés pour l’évacuation de nombreux militaires (officiers et sous-officiers).

Il s’agit là de juteux contrats de prestation qui profitent à la fois à la clinique, à des transitaires ainsi qu’à des agents du département de la Défense. Or, il semble que la clinique en question n’obéît à aucune norme. Aussi, la qualité des soins laisse à désirer. D’après un témoin, cette clinique est « un mouroir » pour tous les patients qui y sont en traitement. Récemment, un officier supérieur hospitalisé sur place a précipitamment quitté la clinique incriminée pour poursuivre son traitement dans une structure plus appropriée. « Je ne suis pas venu ici pour mourir, loin de ma famille », aurait-il lancé.

En réalité, il semble que certaines structures (cliniques privées), faute de clientèle sur place en Tunisie ont jeté leur dévolu sur le Mali. Dès lors, la porte est ouverte à toutes les tentations au prix de la santé des malades. Ceux-ci vont alors dans ces cliniques (à l’abandon) pour souffrir, voire mourir ; et n’ont pas pour guérir.

Sambou Diarra
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