Plus l’échéance de l’élection présidentielle de 2018 approche, plus les positions se dégagent en faveur ou contre une candidature interne au parti ADEMA. Certains cadres occupant des postes élevés dans l’administration et voire même dans le gouvernement ont commencé à s’afficher clairement par rapport à 2018. En premier lieu ce sont les ancien et les nouveaux ministres présents dans le gouvernement précédent et l’actuel qui date du 11 Avril 2017. Tous les ministres actuels qu’on le veille ou non travaillent pour un soutien du parti à l’élection présidentielle de 2018 en faveur du président IBK malgré son bilan presque catastrophique. Ces cadres n’ont aucun souci pour la reconquête du pouvoir par l’ADEMA, mais ils travaillent pour leurs propres intérêts. Au lieu de conforter la démocratie malienne, ils la sabotent pour des prébendes qui ne font pas avancer notre démocratie acquise au prix du sang des martyrs.
Ceux-là même qui se battent pour un soutien à IBK n’ont pas pu tous entrer dans le nouveau gouvernement. Ceux qui sont restés sur le banc de touche ne cachent pas leur regret. Vont-ils continuer à chanter les mêmes chants de sirène ou regagner la majorité des militants favorables à une candidature interne au parti dont les porte-voix ont été les coordinations régionales, le bureau national de la jeunesse, le bureau national des femmes, le groupe parlementaire du parti à l’Assemblée Nationale et le haut conseil des collectivités. Leurs positions ont été clairement affichées lors de la 15eme conférence nationale du parti le 25 Mars 2017.
En démocratie lorsqu’il y a élection, au second tour du scrutin, généralement se sont les deux premières forces politiques du pays qui se partagent le soutien des autres formations recalées au premier tour. Mais lorsque la 2eme force se rallie au premier tour à la première force, cette irresponsabilité des cadres fausse le jeu démocratique, sinon assassine carrément la démocratie. Dans ce cas, ce n’est plus la démocratie, mais la recherche de l’intérêt sordide par les cadres. Le peuple ADEMA est déterminé cette fois-ci à jouer franc-jeu. Les anti-jeux des membres de la 5eme colonne ne serviront à rien contre la volonté du peuple ADEMA.
La 15eme conférence a décidé de tenir un congrès extraordinaire pour choisir le candidat du parti. Les membres de la 5eme colonne vont-ils saboter ce congrès, comme ils ont tenté le faire la dernière fois en distribuant de l’argent aux conférenciers pour ne pas prendre une position concernant la candidature du Parti. Mais l’argent peut-ils tout réglé en politique, nous ne le croyons pas ?
Seydou DIARRA