Où va le Mali ??? La réponse est donnée par un lecteur du nom de Roland Teynou. Cette réponse, pour ne dire sa réponse, Roland la développe en quatre chapitres. Il s’agit de L’EDUCATION , LA RELIGION ET LA POLITIQUE, LA CORRUPTION et LA QUESTION DU NORD.
Alors que le désespoir a atteint des proportions inquiétantes dans notre pays, les personnes consciencieuses de ce pays sont entrain d’assister impuissamment à l’effondrement de la patrie parce qu’ils n’ont aucun pouvoir de décision.
Cependant il y a lieu aujourd’hui de se demander si le bon Dieu, par désespoir, aussi n’a pas écourté sa mission dans notre pays pour la simple et bonne raison qu’il ne pouvait pas faire face à la situation actuelle du Mali.
Comme le développement de l’Afrique en général ; la situation du Mali reste et restera un défi pour l’intelligence humaine. C’est donc avec pessimiste que je vais encore tenter de dresser l’état de cette situation.
Pour mieux cerner les différences crises auxquelles le Mali fait face, il faut faire un retour en arrière et prendre plusieurs facteurs et plusieurs paramètres en compte, à savoir :
L’EDUCATION :
Chaque Malien et Malienne doit se sentir interpellé sur ce plan et s’auto critiquer (suis-je bien éduquer, suis entrain de bien éduquer mes enfants, suis-je entrain d’apprendre le partage, l’amour du prochain, le pardon à mes enfants…)
Les comportements de nos enfants reflètent ce que nous adultes sommes en réalité et le comportement de nos dirigeants reflètent notre éducation sociale.
Non pas par sympathie pour le pouvoir en place mais à cause de notre ignorance (malheureusement nous ne savons pas que nous sommes ignorants), de notre hypocrisie, de notre incapacité à analyser et à critiquer que je tente au mieux de par mon expérience de comprendre ce qui arrive à ce pays.
En un mot, notre mauvaise éducation familiale, sociale, scolaire et spirituelle depuis des années sont à la base de la déconfiture actuelle du pays. Evitons de prendre une seule personne ou portion de personne ou un gouvernement composé de quelques hommes comme responsables de nos propres malheurs. Nous sommes nos propres ennemis. Nous avons chacun notre part de responsabilité dans la crise actuelle du pays.
LA RELIGION ET LA POLITIQUE
La stabilité sociale, économique d’une population qui est incapable de faire la nuance entre « POLITIQUE » et « RELIGION » est incertaine. Tant qu’au Mali nous ne séparerons pas la politique de la religion, nous ne verrons jamais le bout du tunnel. La politique est mensonge, trahison, malhonnêteté, hypocrisie, intérêt… Alors en toute honnêteté, la religion a-t-elle sa place dans « ça » ?
Allons encore un peu plus loin dans les explications. Quelque part, la religion est comme l’enseignement. Pédagogiquement, l’enseignant ne doit pas faire de la politique mais doit rester informer des réalités politiques, économique, culturelles, sociales… du pays pour pouvoir porter à tout moment un jugement sain et nuancé(pédagogie pratique en Afrique TOME 2)
Au Mali d’aujourd’hui les enseignants et les religieux ne jurent que par la politique (par pur intérêt : pour les enseignants on peut comprendre).
LA CORRUPTION
Pour ceux qui ne le savent pas, la corruption au Mali est comme la comptabilité avec des lois et des règles. La différence est que nous avons des documents et des écoles pour apprendre la comptabilité, mais au niveau de la corruption il n’y a rien. C’est une matière complexe avec laquelle on peut se faire des millions sans laisser de traces. La triste nouvelle est que malheureusement on ne pourra jamais éradiquer à 100% la corruption car elle n’a pas de profil type.
En réalité, le Mali est riche mais les ressources en terme financier sont détournées et chiffré par centaine de milliards par an (les rapports des différents vérificateurs l’attestent et il se trouve que ces mêmes vérificateurs sont soupçonnés de corruption et de détournement)
LA QUESTION DU NORD
Les maliens semblent comprendre que pour être écouté par le gouvernement il faut montrer ses dents et ses griffes.
Les syndicats ont bien compris cette tactique de « RADICALISATION » pour résoudre leurs problèmes. Comme nous sommes tous les fils de ce pays et que x ne valent pas mieux que y, alors nous allons tous revendiquer ou réclamer notre part du gâteau.
En gérant de façon hypocrite le problème du Nord depuis le temps de Alpha Oumar Konaré (comment une flamme peut-elle générer la paix ?) en passant par ATT (où des ministres prennent des photos à côté de TANKS volés en Libye et introduit au Mali en toute illégalité en violation des textes de la constitution) jusqu’à IBK (où arrosent les assassins qui ont massacré des milieux de soldats à coup de milliard et cela au nom de la paix). Alors où est le sérieux dans ce pays.
Conclusion :
Au Mali, nous sommes inquiets de notre avenir, de l’avenir de nos enfants et de l’avenir du Mali ; jusqu’à preuve du contraire, le Mali est toujours assis sur une bombe à retardement et personne ne sait à quel moment précis tout va exploser. Ceux dont le désespoir à atteint le paroxysme sont entrain de se tourner vers le djihadisme car leur existence sur terre n’a plus de sens. Ceux qui sont un peu intelligence et sans dignité lèchent les bottes des riches et politiciens en vue d’obtenir quelques miettes. Ce qui ont eu la chance d’aller à l’école et qui ont un boulot se tourne vers la corruption et le vol pour arrondir leur fin du mois et ceux qui sont les opposants millionnaires et milliardaires en politique, exploitent la jeunesse au mieux de leur intérêts sans être capables de débourser un million pour monter un projet pour cette même jeunesse.
Nous sommes entrain de récolter les fruits amers de 26 ans de démocratie et nous n’avons encore rien vu. Le pire est en encore à venir (dans un avenir proche ou lointain).