DAKAR - Le président malien par intérim Dioncounda Traoré, a affirmé mardi que les "exactions" commises par des soldats maliens étaient peu nombreuses, réaffirmant que les coupables seraient poursuivis, alors que l’ONU a accusé l’armée malienne de représailles contre plusieurs groupes ethniques.
"Je n’ai pas connaissance de tant d’exactions que cela", a déclaré M. Traoré lors d’un point presse à Dakar, interrogé sur des accusations visant l’armée malienne.
"Les médias ne devraient pas se faire l’écho d’affirmations qui ne correspondent pas à la réalité" et qui évoquent des "exactions imaginaires", a-t-il poursuivi après un entretien avec le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, au terme d’une visite entamée lundi.
M. Traoré a en revanche appelé à prendre en compte les exactions des groupes islamistes armés qui contrôlaient depuis 2012 le nord du Mali, y imposant la charia (loi islamique): "nous avons vu des étrangers violer, violenter, couper des mains et des pieds".
"Néanmoins, toute personne coupable d’exactions devra en répondre devant les juridictions nationales ou internationales", a-t-il réaffirmé.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a accusé mardi des soldats de l’armée malienne d’avoir mené, depuis l’intervention française dans le nord du pays en janvier, des représailles notamment à l’encontre des communautés touareg et arabes, souvent assimilées aux jihadistes.