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La Colombie attribue à des jihadistes le rapt d’une religieuse au Mali
Publié le vendredi 21 avril 2017  |  AFP
Gloria
© Autre presse par DR
Gloria Cecilia
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Bogota - La police colombienne a signalé jeudi le groupe jihadiste Front de libération Macina (FLM) comme responsable présumé de l’enlèvement d’une religieuse franciscaine en février au Mali.

"La soeur Gloria Cecilia (Narvaez) a été apparemment enlevée par un groupe
qui s’intitule Front de libération Macina. C’est un groupe rebelle qui existe
au Mali et est répertorié comme terroriste", a déclaré à l’AFP le général
Fernando Murillo, directeur de la Direction anti-enlèvement et anti-extorsion
de la police nationale.
Il a ajouté que le FLM "est lié à des cellules jihadistes et c’est un
groupe qui est à l’origine d’enlèvements d’étrangers, dont (des) européens"
pour la libération desquels il a exigé des sommes d’argent "assez importantes".
Le problème est que depuis l’enlèvement de la religieuse colombienne le 7
février "aucun groupe n’a revendiqué" le rapt, ni demandé de rançon, a
poursuivi le général Murillo, précisant qu’il n’est pas clair "s’il s’agit
d’un enlèvement pour l’argent (...) ou politique, ou d’un autre type".
Le FLM, créé au début de 2015 et dirigé par le prédicateur radical Amadou
Koufa, est allié au groupe jihadiste Ansar Dine.
Soeur Gloria, âgée de 56 ans et membre de la congrégation suisse des Soeurs
franciscaines de l’Immaculée, présente en Colombie depuis 1893, a été enlevée
près de la localité de Koutiala, à 400 km de Bamako. Elle travaillait depuis
six ans comme missionnaire de la paroisse de Karangasso.
Il y a deux semaines, quatre hommes ont été inculpés dans cette affaire et
placés sous surveillance par un juge anti-terroriste.
Le sud du Mali, où se trouvait la religieuse, comme le nord et le centre du
pays, a été le théâtre d’attaques jihadistes aux frontières avec la Côte
d’Ivoire et le Burkina Faso.
Les forces de l’ordre pensent qu’après son enlèvement, elle a été emmenée
au Burkina Faso.
Le général Murillo a ajouté qu’un groupe de la direction anti-enlèvement
est chargé de l’affaire, avec un émissaire sur place, mais que les autorités
craignent qu’"il soit attenté à la vie de la soeur".

La mère supérieure de la congrégation, Noemi Quesada, partage cette
crainte: "On ne nous a rien dit, nous ne savons même pas ce qu’ils veulent".
"En tant que congrégation, nous rendons un service humanitaire, social,
dans les missions d’Afrique et, dans le cas d’un enlèvement contre rançon,
nous n’avons absolument pas de quoi payer", a-t-elle déclaré à l’AFP.
Le ministère des Affaires étrangères colombien a précisé cette semaine que
les trois autres religieuses présentes au moment du rapt "sont en sécurité et
ont été transférées de Karangasso à une autre région, sur ordre de l’évêque".

jer-dqg-lda/ad/fpp/ka/lpt
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