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Canicule: Sébénicoro Secteur 7 meurt de soif
Publié le vendredi 21 avril 2017  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Distribution en eau potable
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Situé tout juste au pied de la colline, Sébénicoro Secteur 7 est un exemple frappant du manque d’eau potable qui frappe Bamako en cette période de chaleur. Le manque d’eau est devenu un problème sérieux pour la population du quartier car ce n’est pas un lieu très favorable pour creuser des puits, la terre est dure, les habitats sont presque assis sur la roche. Les puits sont secs, l’eau ne sort plus des robinets et la population ne se contente que de quelques châteaux d’eau. Notre reportage.

Chaque année c’est le même problème de manque d’eau qui sévit dans ce quartier. Tôt le matin vers 5 heures, des hommes, des femmes et même des enfants sont en rang autour des châteaux d’eau pour attendre leur tour afin de pouvoir trouver de l’eau potable.

Sur les lieux nous avons remarqué une multitude de personnes toutes à la recherche d’eau. Le respect ? Non, n’en parlons pas car tout ce qui importe c’est le tour car « il ne doit pas sauter ». Les uns et les autres n’ont pas besoin de la tradition de faire des faveurs aux plus âgés puisque le premier venu est le premier servi.

Une ambiance folle règne, et toutes les tentatives de triche ou de corruption sont récompensées par des insultes qui sont souvent grossières. Ceux qui doivent aller s’occuper d’autres affaires confient leurs bidons à des connaissances pour ne pas « rater leur tour ».

Certaines femmes sont là depuis avant 8 heures pour s’approvisionner en eau car elles doivent préparer et qui parle de préparer parle avant tout d’eau. Il y’a des femmes qui envoient leurs enfants filles ou garçons pour aller chercher de l’eau et elles profitent pour aller faire leur marché. Selon des témoignages, le quartier est confronté à cet énorme problème d’eau car cela fait plus de 3 mois que les robinets ne donnent plus d’eau et la population ne peut que marcher sur de longues distances pour aller à la recherche de l’eau potable.

Ce manque d’eau joue sur les activités quotidiennes des femmes car elles doivent avant tout trouver de l’eau, et en trouver n’est pas du tout facile. Astan Sangaré, une femme qui est partie la chercher de l’eau, évoque les problèmes à Sébénicoro secteur 7. « On a de la peine à nous approvisionner en eau potable, les gens qui ont des robinets dans les familles peuvent en avoir vers les 3 heures du matin et ce n’est pas tous les jours.

Nous venons tous les jours prendre de l’eau au château ici chez quelqu’un, les gens sont là de 5 heures du matin jusqu'à 22 heures. On vend les deux bidons de 20 litres à 25F CFA. Cela fait bien longtemps que nous avons ce problème, pendant la période sèche, l’eau ne remonte pas dans les robinets car nous sommes sur une côte, vous-même vous voyez la colline. Les châteaux d’eau nous aident beaucoup et ne nous ne pouvons que remercier les propriétaires », a-t-elle expliqué.

Le prix de l’eau n’est pas trop élevé pour ceux qui partent prendre de l’eau eux-mêmes au niveau des fontaines. Mais ceux qui la vendent avec les pousse-pousse gagnent beaucoup d’argent. Ils vendent un bidon d’eau à 75F et d’autres même à 100F. En réalité des familles peuvent faire plus d’une semaine sans se procurer d’eau du robinet.
Il y’a quand même un château d’eau en panneau solaire, s’il y’a le soleil, il y’a de l’eau dans le cas contraire, on attend le lendemain.

Emmanuel DIARRA, stagiaire
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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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