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Méfaits de la drogue : L’Office Central des Stupéfiants sensibilise les populations de Yanfolila
Publié le vendredi 21 avril 2017  |  Le Tjikan
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© Autre presse par DR
Opération «Cocair»: les dessous de la lutte anti-drogue en Afrique
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Zone aurifère où s’exercent d’énormes activités minières, faisant frontière à la fois avec la Guinée Conakry et la Côte d’Ivoire, le Wassoulou est réputé être un carrefour en proie à des trafics de tout genre, surtout de la drogue. Raison pour laquelle, sur initiative des organisateurs du Festival International ‘’les nuits du Kamalen N’goni’’, l’Office Central des Stupéfiants (OCS) a organisé une conférence-débats sur ‘’l’impact négatif de la consommation de drogues sur la santé publique….». La conférence était animée par Dr Souleymane Papa Coulibaly, psychiatre qui avait à ses côtés, Issa Kanouté, le chargé à la communication de l’OCS.

D’entrée de jeu, le Dr Souleymane Papa Coulibaly a rappelé que l’Office Central des Stupéfiants a été créé en 2010 par le Décret N°10-212/P.RM du 13 Avril 2010 et régularisé par l’Ordonnance N°2013-012/P-RM du 02 Septembre 2013. Avant d’expliquer que l’effet de la drogue sur ses consommateurs est le principal thème de la conférence-débats. Pour lui, Yanfolila est une zone aurifère où il y a de nombreux sites d’orpaillage, avec des trafics de tout genre et en proie à plusieurs maladies infectieuses dont le VIH/SIDA.

Selon lui, l’utilisation de la drogue est psychologique. Car en majorité, les consommateurs des stupéfiants pensent que l’utilisation de ces produits est un remontant qui accroit leur force. D’après le conférencier, la drogue la plus fréquemment consommée par les jeunes maliens dans les zones aurifères est le ‘’Tromadol’’. Cette drogue, selon lui, est consommée en grande quantité par les orpailleurs.

« On prescrit ce médicament aux malades graves, souffrant de douleur, de cancer et autres en petite dose pour apaiser la douleur. Mais, les jeunes prennent 30 fois plus que ce que les médecins prescrivent à leurs patients », a-t-il expliqué. Alors que selon lui, utilisé à des proportions démesurées, ce médicament provoque d’énormes problèmes de santé, voire même engendre la mort de certains utilisateurs.

Il a aussi souligné que prendre une drogue pour travailler durement épuise toutes les réserves d’énergie de l’homme. Pour lui, certaines drogues comme le ‘’Tromadol’’ peuvent même rendre fou. Il a également parlé de la cocaïne et du cannabis qui sont également très dangereux.

Selon ses explications, les trois principales causes socio-affectives qui peuvent en partie expliquer la consommation de la drogue par l’adolescent sont entre autres : le sentiment d’abandon consécutif au divorce des parents ou associé à un délitement familial, la difficulté de trouver un sens à sa vie et à la vie en général, une volonté de transgresser l’interdit parfois encouragée par un entourage trop systématiquement et hostile à l’adolescent.

« Souhaiter s’intégrer à un groupe, réduire les tensions psychiques, attirer l’attention des parents, sont également des motivations fréquentes de l’adolescent qui passera à l’acte d’autant plus facilement que la recherche de repères et d’identité est difficile. Moins le jeune dispose en effet de moyens de construire ses propres repères, plus les risques de consommation de drogues sont grands », a précisé le conférencier Dr Souleymane Papa Coulibaly.

A sa suite, Issa Kanouté, chargé de Communication à l’OCS dira que l’OCS est un service central placé sous la tutelle du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile spécialisé dans la lutte contre le trafic illicite des drogues. Selon lui, il a pour mission de mettre en œuvre l’ensemble des mesures de prévention, de contrôle et de répression envisagées au plan national, sous-régional, régional et international pour une lutte efficace et coordonnée contre le trafic de stupéfiants. Aussi dit-il, ses missions consistent à collecter, centraliser, analyser et exploiter tous les renseignements pouvant faciliter la répression du trafic illicite des stupéfiants. Et, il opère sur toute l’étendue du territoire national, aux différents points potentiels de passage des stupéfiants, notamment les aéroports, les postes frontières, les gares routières et les ports fluviaux.

Aoua Traoré
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