DAKAR -- Le président intérimaire du Mali, Diocounda Traoré, a affirmé mardi à Dakar que les responsables d' exactions dans son pays devront répondre devant les juridictions maliennes ou internationales, tout en indiquant qu'il n'est pas au courant de représailles de l'armée malienne au nord.
"Je peux vous assurez que toute personne qui sera coupable d' exactions devra répondre devant les juridictions maliennes, devant les juridictions internationales, s'il y a eu lieu", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à la fin de sa visite de deux jours à Dakar.
M. Traoré a affirmé qu'il n'est pas au courant de représailles au nord de son pays, estimant qu'il y a "forcement des rancoeurs, des amertumes (quand pendant douze mois) vous avez vu des étrangers ou des compatriotes à vous prendre des membres de votre famille les tuer, les violenter, leur couper les pieds, les mains".
Le président malien a toutefois assuré que "ni au niveau de l' armée malienne, ni au niveau des populations maliennes, on peut parler de représailles".
Selon lui, L'armée malienne et les responsables politiques locaux mènent une campagne intense pour expliquer que les exactions, les représailles ne seront pas tolérés par les autorités maliennes, le gouvernement malien et par lui-même.
Pour lui, les allégations d'exaction sont le fait "de gens qui ne sont pas satisfait de ce qui se passe au Mali" et qui essayent "de semer le trouble, la zizanie entre les différentes troupes qui sont en train de s'opérer au Mali".
Selon les conclusions d'une mission d'observation effectuée par l'ONU en février, la récente intervention militaire dans le nord du Mali a été suivie par une grave escalade de représailles contre des populations touaregs et arabes.