A la fin de sa visite à Dakar, le président malien Dioncounda Traoré a fait face à la presse, avec son homologue sénégalais Macky Sall. La grève des journalistes et des cas d’exactions notées au Nord-Mali contre le peuple Touareg, ont interpellé le chef de l’Etat par intérim qui a donné sa version des faits.
(De notre correspondant)
Plusieurs organisations internationales ont fourni des rapports sur des exactions notées au Nord-Mali contre des civils Touaregs et impliquant l’armée régulière malienne. Le président malien Dioncounda Traoré, dépitée par la question, a demandé à la presse d’être prudente sur ces accusations et les réfute. « Personnellement, je n’ai pas connaissance de tant d’exactions citées. Je suis sûr que dans les situations comme ça, il y a forcement des rancœurs et des représailles par des incontrôlés. Quand pendant douze mois, vous avez vu des étrangers ou des compatriotes à vous, prendre les membres de vos familles, les violer, violenter et couper leurs pieds et mains, lorsque la situation s’inverse, bien entendu, on peut se poser beaucoup de questions ».
Par contre, le président par intérim a fait une mise en garde contre les soldats maliens qui s’adonneraient à cette pratique. « L’armée malienne mène une sensibilisation intense, de même que les responsables politiques locaux pour expliquer que les exactions et les représailles ne seront pas tolérées par les nouvelles autorités », a-t-il menacé. A l’entendre, cette affaire n’est pas une affaire des Touareg mais plutôt de terroristes.