Après l’opération militaire contre les groupes djihadistes dans la forêt de Fhero située à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, les combattants de Malaam Ibrahim Dicko sont de plus en plus visibles à l’extérieur de cette forêt et partent même à la rencontre des villageois. « Hier dimanche, ils étaient dans plusieurs villages de la commune de Mondoro, en territoire malien. Les djihadistes nous ont montré une arme attribuée au soldat français tué lors de l’opération Panga », nous confie un villageois qui était sur place. « Un chef djihadiste s’est même identifié comme étant le tueur du soldat français », ajoute la même source.
Il n’y a aucune photo de cette fameuse armes et les djihadistes n’ont laissé personnes prendre la photo pour verifier l’authenticité de l’arme en question . La plus part des villageois sont convaincu que c’est la vérité. Cependant la survie des djihadistes après cette opération qui a traumatisé les villageois par les bruits des armes et des avions à lui seule suffi pour galvaniser les villageois supporters des djihadistes. Des séances de prêche ont suivi cette démonstration pour avoir le maximum d’adhérant à la cause djihadiste.
Entre le 27 mars et le 10 avril, des militaires burkinabés soutenus par un détachement de soldats français de Barkhane avec l’appui des hélicoptères ont entamé une vaste opération de ratissage dans la province de Soum, près de la frontière Mali-Burkina Faso. L’opération visait le démantèlement des bases des djihadistes du groupe Ansaroul Islam, de Maalam Ibrahim Dicko dans la forêt de fhero.
Le 6 avril dernier, le ministère de la défense et la présidence française ont annoncé la mort d’un soldat français dans cette opération sur la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
Nord Sud Journal