Dans une récente sortie, l’inspecteur de douane Mamoutou Koné, s’étonne de l’existence d’un deuxième syndicat à la douane. Eh bien ce syndicat existe bel et bien. Pour cause, son acte de conformité a été signé depuis le 9 mars 2017 par le substitut du procureur de la République, Dr Adama Coulibaly. La direction générale des douanes en a été informée par voie d’huissier. Mieux, le mercredi 29 mars 2017, le deuxième syndicat a été reçu à sa demande par le DG Aly Coulibaly, en présence de M. Amadou Konaté, chargé du personnel et du matériel.
Depuis la parution de nos deux articles intitulés : « Du rififi dans la section syndicale de la douane : une pétition en cours pour balayer l’actuel bureau pour incompétence et favoritisme » et « Affaire de la section syndicale de la douane : de hauts gradés prêts à rejoindre les frondeurs pour installer un nouveau bureau », certains responsables du syndicat de la douane ne dort plus que d’un œil. Ne manquant aucune tribune pour passer à la victimisation, allant souvent jusqu’à nier l’évidence.
C’est ainsi que par voie de presse, l’inspecteur de douane Mamoutou Koné remet en cause l’existence d’un deuxième syndicat à la douane tout en voulant prônant l’unité et la cohésion chez les gabelous. Cette sortie que d’aucuns ont qualifiée de très ratée s’explique cependant. En effet, il fait partie de ceux qui profitent du syndicat pour se maintenir à leur poste au détriment d’autres cadres valables de la douane. D’ailleurs, le secrétaire général du deuxième syndicat (Syndicat National des Travailleurs des Douanes : SNTD), Moussa Sissoko fait partie des plus instruits de la douane malienne, nous y reviendrons dans cet article.
Dans une correspondance qu’il nous a adressée, le Colonel de douane qui porte encore des galons de commandant pour brimades, rapporte que son syndicat a été reçu, à sa demande, le mercredi 29 mars 2017 par le DG Aly Coulibaly. Au cours de l’entretien, poursuit-il, l’inspecteur général s’est engagé à traiter tous les deux syndicats sur le même pied d’égalité. Si on veut, après tout cela, dire qu’il n’y a pas de deuxième syndicat à la douane, c’est vouloir cacher le soleil avec ses mains. D’ailleurs, de 2012 à 2013, le SNTD a effectué plusieurs missions à l’intérieur du pays pour la mise en place des bureaux SNTD à Koutiala, Koury, Sikasso, Zégouz, Hèrèmakono, Bougouni, Yanfolila et Badogo.
Cette peur bleue d’un autre syndicat s’explique par l’instrumentalisation du syndicat actuel par Katilé et ses hommes. Sinon, puisque syndicalisme rime avec démocratie, pourquoi ne pas aller vers le renouvellement tant prôné par l’écrasante majorité des douaniers ? Surtout que le mandat de l’actuel bureau a expiré. Ce ne serait que se conformer aux textes règlementaires.
Pour ceux qui ne le savent pas, le secrétaire général du SNTD, Moussa Sissoko est un colonel de la douane mais puis qu’il exerce en complément d’effectif, il a préféré continuer à porter ses galons de commandant. Détenteur de deux doctorats en économie, option marketing et communication et stratégies de communication de campagne et gestion des crises post-électorales, Moussa Sissoko traine une expérience de 37 ans au service de la douane malienne. Dans le document qu’il nous a envoyé, Moussa Sissoko précise que son syndicat n’est mêlé ni de près, ni de loin à la rumeur de grève illimitée des douaniers qui avait circulé il y a quelques semaines. «
C’est de la pure diversion car pour aller en grève illimitée, le minimum c’est de déposer un cahier de doléances et épuiser toutes les voies de dialogue possibles ».
Affaire à suivre !
Diakaridia YOSSI