Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius s’est dit persuadé mercredi 13 mars que le gouvernement malien saurait faire respecter la presse, après l’arrestation de Boukary Daou, directeur de publication du quotidien Le Républicain, par les services de renseignement maliens, qui a suscité la protestation de la presse malienne.
"Je suis sûr que le gouvernement malien fera ce qu’il faut pour que la presse soit respectée", a déclaré Laurent Fabius, interrogé sur la chaîne TV5-Monde sur une éventuelle intervention française pour la libération de Boukary Daou.
M. Daou été arrêté le 6 mars à Bamako en raison de la publication d’une lettre ouverte de soldats contre le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur d’un coup d’Etat de militaires en mars 2012. Dans cette lettre au président par intérim Dioncounda Traoré, "des soldats au front" se disaient "révoltés par les avantages accordés" au capitaine Sanogo.
Une opération presse morte a été décrétée à partir de mardi par les journalistes maliens jusqu’à la libération de leur confrère.