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Insécurité alimentaire au Mali : La situation se dégrade
Publié le mardi 25 avril 2017  |  Le 26 Mars
14è
© aBamako.com par A S
14è Session du Conseil National de Sécurité Alimentaire
La 14è Session du Conseil National de Sécurité Alimentaire s`est tenue le 20 Avril 2017 à l`hôtel Radisson.
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Un Malien sur Cinq, soit 3,8 millions de personnes seront en termes de sécurité alimentaire au cours de la période de soudure de juin à aout 2017. Toute chose qui indique une dégradation de la situation par rapport à l’an dernier, avec près d’un million de personnes supplémentaires dans le besoin cette année.

Le constat ressort du dernier rapport (réalisé entre février et mars 2017) du bureau de coordination des actions humanitaires du système des Nations Unies au Mali (OCHA-Mali) en date de mars.

Selon le bureau de coordination des actions humanitaires au Mali, les dernières données (collectées entre février et mars) indiquent une dégradation de la situation en termes de sécurité alimentaire par rapport à l’an dernier, avec près d’un million de personnes supplémentaires dans le besoin cette année. Conséquence, 3,8 millions de maliens seront considérés comme étant dans le besoin alimentaire au cours de la période de soudure de juin à aout 2017. Parmi les personnes concernées, plus de 600 000 seront en situation de « crise » ou « urgence » et 3,2 millions « sous pression ». A cela s’ajoutent 622 350 enfants malnutris de moins de 5 ans.

Le rapport indique également que les déplacements des populations et l’insécurité aggravent l’insécurité alimentaire. Et à la date d’aujourd’hui, près des deux tiers des personnes en situation de crise et d’urgence alimentaires se trouvent dans les régions instables et affectées par le conflit. Il s’agit notamment de Gao, Ménaka, Tombouctou, Taoudénit, Kidal, Mopti et le nord de Ségou.

Le bureau de coordination du système de l’ONU signale aussi que les importantes inondations de l’an dernier et la soudure pastorale précoce ont considérablement affecté les récoltes et le cheptel et accentuent les déplacements des populations et les risques de conflits intercommunautaires. Et, à la date du mois de mars dernier, le bureau d’OCHA-Mali dénote 45 750 personnes déplacées internes, 140. 450 réfugiées dans les pays voisins, 487 000 retournées et 57 400 rapatriées.

Par ailleurs, selon la dernière édition de l’Enquête Nationale de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (ENSAN), plus d’un ménage sur quatre affirment avoir subi un ou des types de chocs au cours des six derniers mois qui ont nui à sa capacité de se procurer de la nourriture et d’autres produits essentiels. Ainsi, de façon générale, les ménages dirigés par des femmes sont davantage en insécurité alimentaire que ceux dirigés par des hommes, soit 37,4% cette année contre 24,7% en 2016.

L’organisation Onusienne note également que la prévalence de l’insécurité alimentaire est plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain, soit 31% contre 7,5%.

Comme autres facteurs de l’insécurité alimentaire, le bulletin d’information de l’OCHA-Mali fait état des aléas climatiques et des ressources insuffisantes pour répondre à l’ampleur des besoins.

Le bureau d’OCHA-Mali signale face à la situation que pendant la période de soudure, le Gouvernement avec l’appui des organisations humanitaires prévoit de distribuer une assistance alimentaire gratuite sous forme de vivres ou d’argent («cash ») à 440 000 personnes en situation de « crise et au-delà ». A cela s’ajoutent, des transferts monétaires de type ‘’résilience’’, appuis à la production agricole et pastorale, à la pêche, à la relance d’activités économiques, aux ménages et les communautés en phase de crise ainsi qu’une partie des 3,2 de personnes sous pression.

Aussi, puisque le financement actuel ne permettra pas aux organisations humanitaires de couvrir l’étendue des besoins, le bureau de coordination des actions humanitaires attire l’attention de l’ensemble des acteurs à mobiliser des fonds supplémentaires pour assister les ménages en besoin d’aide immédiate qui se trouvent dans les zones touchées par le conflit.

Rappelons que l’appel de fonds des organisations humanitaires pour le Mali en 2017 comprend une requête de 93 millions de dollars pour les interventions en sécurité alimentaire. Mais, à ce jour, seul 10% de ces ressources sont mobilisées, selon les données rapportées au service de suivi financier d’OCHA (FTS).
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