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Lutte contre le blanchiment d’argent : Les leaders religieux sous les lampions du GIABA
Publié le mardi 25 avril 2017  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par FS
La CNDH lance la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme
La salle de conférence de la la Faculté de Droit Privé de Bamako a abrité le Mardi 6 Décembre 2016, la Cérémonie de lancement officiel de la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme. Photo: Me Mamadou I. Konaté
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En vue de sensibiliser les leaders et chefs d’institutions religieuses sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l’institution spécialisée de la CEDEAO, le Groupe Intergouvernemental d’Actions contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a organisé un atelier de deux jours à leur intention. La cérémonie d’ouverture s’est tenue hier lundi 24 avril à l’hôtel Azalaï Salam sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mamadou Ismaïla Konaté.

« Le rôle des leaders religieux dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du Terrorisme », tel est le thème de l’atelier de sensibilisation organisé par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), à l’intention des leaders et chefs d’institutions religieuses au Mali. Ouvert hier lundi 24 avril à l’hôtel Azalaï Salam sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mamadou Ismaïla Konaté, l’atelier prendra fin ce mardi.

Pour le directeur général du GIABA, Adama Coulibaly, à travers ce séminaire de sensibilisation de deux jours, le groupe compte étendre son champ d’action en mettant à profit, la forte capacité d’influence des leaders religieux pour mieux lutter contre le blanchiment de capitaux. Et pour cause, d’après lui, les conclusions des études menées par le GIABA en collaboration avec le GAFI, ont établi le lien étroit entre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la recrudescence des actes terroristes dans la zone ouest-africaine.

Raison pour laquelle dit-il, le GIABA a jugé opportun d’associer ses efforts à ceux des autorités maliennes dans la prévention contre les menaces sécuritaires émergentes et la recherche de solutions alternatives à celles des militaires, en organisant une plateforme de réflexion à l’intention des leaders religieux.

Ces deux jours de travaux ont été animés par d’éminents experts. Et plusieurs questions ont été évoquées. Au nombre desquelles : les questions relatives à la vulnérabilité des associations et organismes à but non lucratif aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du Terrorisme, la prévention de l’extrémisme violent et le rôle des leaders religieux dans la lutte contre LBC/FT.

Pour le directeur général du GIABA, Adama Coulibaly, la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme doit être inscrit comme axe prioritaire de l’action des gouvernements pour la promotion de la sécurité et des valeurs de bonne gouvernance.
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaïla Konaté ajoutera, à sa suite que le blanchiment de capitaux et le terrorisme sont considérés de nos jours, à l’échelle planétaire, comme les pires fléaux qui menacent l’existence de l’humanité et mettent en péril les systèmes démocratiques et économiques des Etats.

Pour le ministre Konaté, les leaders religieux ne peuvent en aucune manière rester en marge des efforts de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
« Les cadres juridiques et les structures appropriées sont en place. Il s’agit de les consolider, notamment par leur appropriation par tous ceux qui peuvent être des réceptacles du phénomène, contre leur gré et le plus souvent à leur insu. Là également, la place qui revient aux leaders religieux n’est pas des moindres », a déclaré le ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaël Konaté.

Qui constate plus loin qu’à cause de ces fléaux, les finances publiques sont exposées et de plus en plus, les règles de la concurrence sont violées et l’égalité entre acteurs économiques rompue. D’où l’occasion pour lui d’inviter les leaders religieux à être désormais plus regardants sur les fonds destinés à des fins religieuses.

La représentante du président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) Aminata Dembélé, précisera à son tour que leur mission consiste à sensibiliser et à former toutes les structures socioprofessionnelles du Mali, en vue de trouver une solution concertée et pacifique contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’évènement a enregistré la participation de la représentante du ministre de l’Economie et des Finances, Zamilatou Cissé Sidibé et de celui du ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Ahmed Mohamed Yahiya.

Lassina NIANGALY
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